Rien à redire contre l’institution des crèches en tant que telle. Lorsque les liens sociaux sont entamés, voire inexistants, les crèches sont nécessaires et justifiées. Elles jouent aussi un rôle…
Rien à redire contre l’institution des crèches en tant que telle. Lorsque les liens sociaux sont entamés, voire inexistants, les crèches sont nécessaires et justifiées. Elles jouent aussi un rôle important pour décharger les familles à petits revenus dont les deux parents doivent travailler pour assurer des ressources suffisantes.
Ce qui n’est pas acceptable, en revanche, c’est la mise en place d’un réseau de crèches dans tout le pays aux frais de l’Etat.
La confiance a besoin de personnes de référence
Je suis persuadé que la garde des enfants dans le contexte familial est idéale, alors que les crèches ne doivent être proposées que si cette forme idéale n’est pas possible ou inexistante. Dans une institution d’accueil, une seule personne de référence – aussi professionnelle et compétente soit-elle – doit s’occuper de plusieurs enfants, si bien que l’affection donnée à chaque enfant en est forcément réduite. Ces personnes changent en outre fréquemment en raison des horaires de travail. Or, pour donner à l’enfant la confiance fondamentale dont il a besoin, la présence stable et durable d’une personne de référence est plus avantageuse.
L’importance du lien émotionnel
Cette présence est garantie par le père ou la mère qui offre tous les jours à l’enfant un puissant lien émotionnel. L’UDC cherche précisément à compenser les inconvénients que subissent les familles élevant eux-mêmes leurs enfants en leur garantissant, par le biais d’une initiative populaire, les mêmes déductions fiscales qu’aux parents qui confient leurs enfants à des tiers.
Société idéale?
La « société idéale » est un mythe qui n’est jamais devenu réalité. Mais la société a tout de même la tâche de ne pas discriminer le cadre éducatif de base que constitue la famille au profit d’autres modèles qui ne représentent qu’une solution auxiliaire. Dans la situation actuelle, les familles n’ayant qu’un revenu paient avec leurs impôts la garde des enfants de parents qui réalisent deux salaires. Il faudrait être un imbécile – ou un idéaliste incorrigible – pour encore élever soi-même ses enfants.