La votation du 6 décembre 1992 sur le traité EEE a été la plus importante décision du souverain suisse du siècle dernier. Ce dimanche-là, la majorité du peuple et les deux tiers des cantons ont dit NON à l’adhésion à l’EEE, refusant du même coup de faire partie de la Communauté européenne…
NON à l’EEE le 6 décembre 1992
La votation du 6 décembre 1992 sur le traité EEE a été la plus importante décision du souverain suisse du siècle dernier. Ce dimanche-là, la majorité du peuple et les deux tiers des cantons ont dit NON à l’adhésion à l’EEE, refusant du même coup de faire partie de la Communauté européenne.
Le succès de la Suisse
Si la Suisse est aujourd’hui en si bonne position comparativement aux autres pays, c’est tout simplement parce qu’elle a su préserver son indépendance tout en étant ouverte au monde. Ce qui compte le plus, c’est qu’elle ne soit pas membre de l’UE. Le peuple suisse étant plus opposé que jamais à une adhésion à l’UE, le Conseil fédéral et le Parlement ont peur de soumettre au souverain un projet d’adhésion directe. Mais leur objectif reste toujours le même.
D’abord l’indépendance
Voilà pourquoi le combat pour les piliers de la Confédération – la souveraineté, la neutralité, l’indépendance, la démocratie directe et le refus des juges étrangers – n’est pas encore gagné. D’une part, l’UE augmente ses pressions pour intégrer la Suisse ; elle exige notamment que la Suisse s’engage dans un des futurs accords – probablement celui sur l’énergie – à reprendre le droit UE et aussi à reconnaître totalement ou partiellement la juridiction UE. D’autre part, la Suisse s’est dite prête à accepter ce principe (selon la lettre de la présidente de la Confédération du 15 juin 2012). Cette règle vaudra pour tous les accords bilatéraux, ou du moins pour ceux conclus à l’avenir. Résultat: une adhésion rampante à l’UE, donc l’abandon de l’indépendance de la Suisse avec à la clé une perte massive de prospérité et de liberté.
Sauvegarder la souveraineté
Cette entrée sournoise dans l’UE, que visent le Conseil fédéral et l’administration, doit être empêchée. Cette votation sur la reprise automatique du droit UE et la reconnaissance de la juridiction UE est au moins aussi importante que celle de 1992. Un groupe de partis politiques, partis de jeunes, d’organisations ainsi que d’élus politiques et de citoyens aux convictions libérales invite donc le 2 décembre 2012 à 14.00 heures à Bienne (directement au bord du lac) à une célébration commémorative pour le 20e anniversaire de la fameuse votation du 6 décembre 1992 sur l’EEE (voir notre annonce en annexe). Cette manifestation commencera par l’arrivée de porteurs de drapeaux suisses accompagnés de sonneurs de cloches. L’assistance chantera l’hymne national accompagné de la fanfare municipale de Bienne. Puis il y aura deux interventions de Suisse romande par Uli Windisch et de Suisse italienne par Lara Filippini avant l’allocution du conseiller national et ancien conseiller fédéral Christoph Blocher. Pour conclure, l’assistance chantera le chant de la Bérézina en mémoire aux milliers de soldats suisses morts sur les rives de la Bérézina alors que la Suisse était dominée par une puissance étrangère.