Bilan de la session spéciale de la part du président du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi (ZG) et de la conseillère nationale Céline Amaudruz (GE).
Le Parlement soutient en majorité le plan de déconfinement de l’UDC
20.2133/20.3159 Mo. WAK Smart Restart
L’UDC a déjà présenté le 31 mars 2020 au Conseil fédéral une stratégie d’assouplissement progressif des restrictions économiques tout en assurant la protection de la population. Ces pressions commencent à avoir des effets : lundi prochain, 11 mai 2020, le commerce de détail et les restaurants pourront enfin rouvrir leurs portes. Une claire majorité du Parlement a soutenu la position de l’UDC en approuvant diverses interventions pour un retour plus rapide à la normalité tout en exigeant le respect des règles de distance et d’hygiène.
Loyers commerciaux: la garantie de la propriété privée ne sera pas violée (pour le moment!)
20.3161 Mo. CER-CE. Loyers commerciaux
L’UDC comprend parfaitement les craintes existentielles de nombreuses entreprises. Elle a d’ailleurs annoncé le 31 mai déjà une stratégie exigeant un assouplissement progressif des restrictions économiques tout en assurant la protection de la population contre la pandémie. Durant la session extraordinaire elle a demandé une levée rapide du droit d’urgence. Ce qui compte, c’est que les entreprises puissent rapidement reprendre leur exploitation. Les motions de commission déposées au Parlement, qui ordonnent aux propriétaires d’abandonner une partie de leurs loyers, constituent cependant une expropriation imposée par l’Etat et, partant, une atteinte massive au droit constitutionnellement garanti de la propriété privée. Ce serait ouvrir la boîte de Pandore, car le droit de la propriété est à la base du bon fonctionnement de l’économie, donc aussi essentiel à l’existence de la sécurité sociale. Les crédits ponts, les allocations pour perte de gain accordées aux indépendants et les indemnités de chômage partiel, autant de mesures prises par la Confédération atténuent efficacement les conséquences de la crise pour les entreprises.
Générosité excessive du Parlement
20.007Budget 2020. Supplément I
Le Conseil national et le Conseil des Etats ont approuvé durant cette session sans trop réfléchir des crédits pour quelque 60 milliards de francs. Il s’agit en premier lieu des indispensables mesures de compensation des effets de la crise comme des prêts en faveur des PME (crédits de cautionnement pour 40 milliards de francs), des injections financières dans l’assurance-chômage (6 milliards de francs) et dans le régime des APG (5,3 milliards de francs) ainsi que des aides financières aux compagnies aériennes Swiss et Edelweiss (1,275 milliard de francs) durement secouées par la crise. Mais le Parlement a aussi satisfait sous le prétexte de la crise du coronavirus et contre la volonté de l’UDC des revendications excessives, comme l’achat de masques de protection à un prix totalement surfait ou encore le paiement du loyer usurier exigé par la société bernexpo pour abriter le Conseil national et le Conseil des Etats en dehors du Palais fédéral (3 millions de francs pour seulement trois jours!).
Le Parlement expose les chômeurs suisses à la concurrence bon marché de l’UE
Le contrôle sévère des frontières nationales a non seulement contribué à endiguer la propagation du coronavirus, mais il a aussi provoqué une baisse massive de la criminalité transfrontalière et suspendu provisoirement la libre circulation des personnes. Or, au lieu d’attendre de voir comment se développe le marché du travail suisse, la majorité du Conseil national s’est précipitée pour réclamer un rapide rétablissement de la libre circulation des personnes. Toujours plus nombreux à cause de la crise du coronavirus, les chômeurs suisses (actuellement plus de 150’000 personnes sont au chômage partiel ou complet en Suisse) sont ainsi exposés sans ménagement à la concurrence de la main-d’œuvre bon marché importée de l’UE. Il n’y a qu’une solution face à cette attitude irresponsable: voter OUI le 27 septembre prochain à l’initiative de limitation!
Cadeaux financiers à l’étranger au lieu d’aider les Suissesses et les Suisses
20.3131 Mo. CPE-CN. Crédit supplémentaire pour l’aide humanitaire
Budget record pour atténuer les conséquences de la crise du coronavirus, hausse massive du nombre de chômeurs, menace de milliers de faillites d’entreprises – l’avenir s’annonce difficile pour la Suisse. Ces perspectives inquiétantes n’empêchent nullement le Parlement d’augmenter de 100 millions de francs l’aide à l’étranger. L’UDC a demandé sans succès d’attendre que le pays ait surmonté la crise avant de distribuer encore plus généreusement l’argent des contribuables à l’étranger.
Encore plus d’argent des contribuables pour les médias…
De nombreuses entreprises doivent serrer leur ceinture. Les médias n’échappent pas à cette réalité et souffrent d’une baisse des recettes publicitaires. Mais au lieu de chercher à surmonter cette crise par leurs propres moyens, ils préfèrent mendier auprès de l’Etat, donc des contribuables. Il n’est pas surprenant que seule l’UDC et quelques rares autres élus de droite aient eu le courage de refuser cette revendication déplacée. La classe politique cherche avant tout à faire ami-ami avec les journalistes, même si cela coûte des millions de francs aux contribuables.
…et pour les crèches d’enfants
N’importe quelle branche veut désormais se servir dans la caisse de la Confédération sous le prétexte de la crise du coronavirus. Les institutions d’accueil extrafamilial des enfants sont clairement de la compétence des cantons et des communes. Néanmoins, une majorité du Parlement exige, contre la volonté de l’UDC, que la Confédération assume un tiers des pertes subies par les crèches d’enfants. La générosité du Parlement est sans bornes ces jours-ci – surtout quand il s’agit de dépenser l’argent des autres.