Le projet de réforme de la LPP du conseiller fédéral Alain Berset étend aux caisses de pension la politique de redistribution de la gauche. Il s’agit, ni plus, ni moins, d’une attaque contre les économies de vieillesse de la population laborieuse et notamment de la classe moyenne. L’UDC s’oppose catégoriquement à ce vol de rentes organisé par la gauche: il est hors de question de toucher aux fonds du 2e pilier économisés par chaque cotisant individuellement.
Il est urgent de réformer la prévoyance professionnelle (LPP) pour sauvegarder le niveau des rentes de vieillesse. L’UDC salue donc la décision du Conseil fédéral d’adopter encore cette année son message sur la LPP. Il est en revanche irritant de constater que le conseiller fédéral Berset a maintenu son mécanisme de répartition, ignorant du même coup largement les réponses des partis de droite à la procédure de consultation. Il met ainsi en péril l’ensemble de la révision.
L’UDC refuse que la politique de redistribution de la gauche soit étendue aux caisses de pension et que les actifs soient contraints de subventionner les rentiers. « Alain Berset se contente de mener une politique de gauche au lieu de chercher à garantir durablement la prévoyance professionnelle », constate le conseiller aux Etats Alex Kuprecht. Et d’ajouter: « Nous ne voulons pas que la gauche commence également à se servir dans les fonds du 2e pilier. » De plus, le mécanisme de répartition torpille le principe de la prévoyance vieillesse à trois piliers qui a fait la preuve de son efficacité. Le renchérissement du facteur travail par l’augmentation des prélèvements sur les salaires menace la sécurité de l’emploi en Suisse, affaiblit l’économie nationale et ponctionne une fois de plus la classe moyenne.
L’UDC Suisse formule donc les exigences suivantes:
Compte tenu du développement démographique, de l’augmentation de l’espérance de vie et de la baisse du rendement des capitaux, l’UDC approuve une réduction du taux de conversion de 6,8% à 6%. Elle avait toutefois attendu du Conseil fédéral qu’il examine la possibilité d’extraire de la loi ce paramètre technique. Cette dépolitisation d’un facteur technique faciliterait durablement la réforme du deuxième pilier.
L’UDC approuve par ailleurs le maintien du seuil d’accès à 21’330 francs. Concernant la déduction de coordination, elle propose une légère baisse à 60% du salaire AVS (21’330 francs).