Caro Presidente,
Messieurs les Conseillers Fédéraux,
Mesdames et Messieurs,
Liebe Mitkämpferinnen und Mitkämpfer der SVP
A la fin de l’été dernier, nous avons publiquement présenté notre programme, pour lequel nous avons été vertement critiqués par presque tous les journalistes ; selon eux, les « gauchistes citadins » et la gauche-caviar n’existent pas, ils ne sont qu’une « invention de l’UDC ». Pourtant, je peux constater quotidiennement l’ardeur avec laquelle les entreprises et les bons contribuables de la ville de Zürich sont malmenés par cette gauche-caviar. Toujours plus de places de stationnement sont supprimées, les voies de circulation se réduisent et les zones 30 fleurissent de toutes parts. Ajoutons à cela l’augmentation du montant des amendes. Cette ville de gauche a pour but de forcer nos clients à venir en vélo, voire même en trottinette.
Peut-on qualifier « d’invention de l’UDC » le fait que les électrices et électeurs citadins de gauche aient largement rejeté la loi sur la chasse, infligeant de fait à la population rurale et montagnarde la présence de loups tout en bannissant simultanément les zones autorisées aux chiens dans les villes parce que les gauchistes des villes craignent les canidés ? Est-ce une invention de l’UDC que la gauche rêvait de faire pousser des fraises sur la Bürkiplatz à Zürich ? Est-ce une invention de l’UDC que le Conseiller municipal communiste Richard Wolff imagine « combattre la chaleur estivale à l’aide d’un brouillard artificiel » (qui se voudrait évidemment « durable » sur le plan écologique) ? Est-ce une invention de l’UDC que la ville de Zürich ait transporté sur la Limmat puis érigé en « œuvre d’art » une grue portuaire mise à la déchetterie par l’ex-RDA communiste ? La gauche citadine aime le rouge, même si on ne parle dans le cas présent que de rouille. Face à ces constats, ne pouvons-nous pas admettre que nous nous posons des questions légitimes, ce alors que de surcroît, les fonctionnaires de la ville de Zürich – dont le nombre augmente constamment – ont un salaire moyen plus élevé que celui des employés de banque ?
Profiteurs et mauvaise gestion
Un véritable « club de profiteurs » a vu le jour au sein des administrations des villes de gauche rose-verte, administrations maintenues bien à l’abri des effets de la crise. Par exemple, au lieu des 4 semaines de vacances dès l’âge de 20 ans telles que prévues dans la loi et appliquées dans le secteur privé, la ville de Zürich accord entre 6 et 8 semaines à ses employés ! La retraite anticipée peut être prise dès 58 ans. Après 5 ans d’emploi, et ce tous les 5 ans, le personnel administratif se voit accorder un congé supplémentaire de 4 semaines, dit « congé de fidélité ». La ville de Zürich paie 60% des cotisations de retraite LPP, alors que la plupart des employeurs du secteur privé appliquent le 50/50. « La ville fédérale se plaît à être un paradis social d’ultra-gauche ». Ces propos au sujet de la ville de Berne (qui tourne à un régime sensiblement similaire à celui de Zürich), par ailleurs « capitale autoproclamée du vélo », ne sont pas des propos émis par l’UDC mais par la NZZ (ndt : quotidien de presse zürichois « Neue Zürcher Zeitung »).
L’oasis rose-vert des fonctionnaires offre de surcroît un généreux catalogue d’avantages en tous genres : piscines gratuites, activités culturelles subventionnées à la verrue anarchiste qu’est la Reitschule (Berne) tout en poursuivant une politique d’obstruction de la circulation routière au sein de la ville.
La ville de Bienne, gouvernée par la gauche, consacre près de 80% de ses recettes fiscales pour couvrir les coûts de l’aide sociale ! Mais ce n’est « pas grave » puisqu’elle touche également 32 millions de francs de la péréquation cantonale et peut donc poursuivre sans entrave sa mauvaise politique de gestion. La ville de gauche rose-verte de Lausanne compte 43% d’étrangers ; elle accuse un déficit de 75 millions de francs cette année seulement, propulsant le montant de sa dette à quelque 2 milliards de francs ! 5,2 millions de francs ont été consacrés à un « plan d’action climat » et 55 nouveaux postes à pleins temps ont été créés dans les crèches. La gauche caviar zurichoise, quant à elle, fait construire un tunnel à vélo sous la gare principale pour quelque 28 millions de francs, prélevés essentiellement sur les cotisations des automobilistes. Un hangar à vélos prévu à la gare de Stadelhofen coûtera à lui seul 15,2 millions de francs. Et comment remercie-t-on les contribuables pour ces dépenses pharaoniques ? En paralysant régulièrement le trafic urbain via des manifestations cyclistes pendant des demi-journées entières.
Non, Mesdames et Messieurs, tout ceci n’est pas une « invention de l’UDC » mais une réalité à laquelle nous sommes bel et bien quotidiennement confrontés. La gauche caviar n’a de cesse de parler du « bien commun » et de la « justice sociale » alors qu’en vérité, ils ne sont qu’une bande d’égoïstes qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. En parlant d’intérêts personnels, saviez-vous que Roberto Rodriguez, le président du Conseil scolaire du district socialiste de Zürich a touché une indemnité de départ de CHF 650’000.- à la suite de son départ volontaire vers un autre emploi ? Ce montant représente 10 ans de salaire ordinaire à cette fonction ! Quant à la Conseillère municipale socialiste Claudia Nielsen, qui ne s’est même pas représentée à son élection, a empoché la coquette somme de CHF 850’000.- d’indemnité !
Dans leur vie privée, les ténors de la gauche citadine de la ville de Zürich sont en réalité plus intéressés par la vie à la campagne.
Le communiste Richard Wolff a récemment acquis une copropriété à l’orée d’une forêt dans le très chic quartier de Witikon pour 2,4 millions de francs. La président de la ville, la socialiste Corine Mauch, a acheté une grande propriété et de nombreux terrains alentours à Ebnat-Kappel, dans le Toggenburg (notre ancien président de parti Toni Brunner sera certainement ravi de ce nouveau voisinage) !
Les citadins touchent davantage d’argent de l’Etat qu’ils ne paient d’impôts
Je vous le demande : lorsque les habitants des villes de Zürich et de Winterthur bénéficient de services publics financés par l’impôt à hauteur de 1,2 milliards de francs, en sachant que les contributions moyennes des zurichois sont trop faibles de quelque CHF 2’500.- (et celles des habitants de Winterthur de près de CHF 4’800.-) pour couvrir ces dépenses, ne sommes-nous pas manifestement en présence de bonimenteurs gauchistes urbains professionnels ? Sachez d’ailleurs que ce rapport contribution – bénéfice est inversé dans tout le reste du canton de Zürich ; les habitants des agglomérations et des zones rurales paient annuellement en moyenne CHF 1’480.- d’impôts en trop. Ces chiffres, nous ne les avons hélas pas non plus inventés. La ville de Zürich dépense par habitant 10x plus pour les crèches que le reste du canton. Alors que les habitants des villes gagnent environ 10% de plus que leurs homologues des campagnes pour un emploi similaire à 100%, le revenu imposable, lui, est inférieur. Comment cela se justifie-t-il ? Ajoutons à cela qu’en ville de Zürich, seuls 72,2% des hommes sont en plein emploi, contre 92,2% dans le reste du canton. La part des femmes en plein emploi s’élève, elle, à 54,3% en ville contre 67,1% dans le reste du canton. Le cliché biaisé de la « femme campagnarde à la cuisine » est donc bien un mythe !
Les porteurs du succès sont minoritaires dans les villes de gauche rose-verte
Que les choses soient claires : les médias prétendent que l’UDC s’en prend « aux villes et aux citadins ». C’est faux ! Nous nous attaquons à la politique de gauche prédominante dans les villes. Nous le faisons à la faveur des travailleurs, des commerçants, des entrepreneurs et surtout de tous les bons contribuables des villes. Les personnes qui ont le sens et la valeur du travail se retrouvent tellement minoritaires dans ces villes qu’elles ne peuvent bientôt plus rien faire par elles-mêmes. Lors des élections de 2022 et de 2023, il est primordial pour l’UDC de reconquérir la confiance des campagnes et des agglomérations, jusqu’aux frontières avec les grandes villes afin de maintenir son électorat.
Le PLR et le Centre auraient tout intérêt à soutenir l’UDC dans cette démarche politique, car eux aussi sont en général perdants aux élections dans les villes et donc victimes des politiques arrogantes, excessives, anti-entrepreneuriales et anti-citoyennes de la gauche rose-verte. Je pense qu’il ne faudra plus qu’un peu de temps pour que nos homologues du PLR et du Centre s’en rendent compte. Cela dit, toutes les personnes qui ont déjà pris conscience de cet état de faits sont depuis lors membres et soutiens de l’UDC !
Je vous remercie.