J’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à cette conférence de presse au nom du comité référendaire et en tant que président de ce dernier. Après que le comité directeur de l’UDC Suisse et le groupe parlementaire fédéral UDC se soient prononcés en faveur d’un référendum contre la loi sur la protection du climat, le comité directeur de l’UDC Suisse, en tant qu’organe statutairement compétent, a décidé à l’unanimité, le dernier jour de la session d’automne, de lancer le référendum.
Les Conseillers nationaux Christian Imark et Pierre-André Page (pour la Suisse Romande) mèneront également le référendum à mes côtés. Vous trouverez la composition exacte du comité référendaire et de la coprésidence sur les feuilles de signature.
Nous sommes particulièrement heureux que les anciens Conseillers nationaux Hans Egloff et Hans-Ulrich Bigler, deux personnalités connues dans toute la Suisse qui occupent également des postes clés dans d’importantes associations reconnues, s’engagent dans la coprésidence. Les associations elles-mêmes ne se positionneront qu’après l’aboutissement du référendum. Nous avons également reçu des signaux positifs de la part de nombreux représentants du PLR, bien que ceux-ci ne préfèrent pas s’engager activement dans le comité référendaire.
Comme vous le savez, le délai référendaire est de 100 jours. Au moins 50 000 signatures authentifiées doivent être déposées à la Chancellerie fédérale dans ce délai et nous sommes très confiants quant à la réussite de cet objectif.
Je me permets quelques remarques fondamentales sur le référendum et sur notre campagne.
Avec la loi sur la protection du climat, qui constitue un contre-projet indirect à l’initiative sur les glaciers, notre pays doit atteindre le « zéro carbone net » en termes d’émissions d’ici 2050. En l’état actuel des choses, cela n’est possible que si les énergies fossiles telles que le mazout, l’essence, le diesel et le gaz sont interdites. Pour ce faire, une sorte de « procuration générale » (s’apparentant à des pleins pouvoirs) est accordée au Conseil fédéral afin qu’il puisse ordonner ultérieurement, par voie d’ordonnance non-démocratique, de nombreuses mesures de rééducation de la population et de l’économie.
L’interdiction des énergies fossiles entraînerait une augmentation massive des besoins en électricité. Le chauffage et la conduite automobile ne seraient plus possibles qu’à l’électricité. D’ici 2050, cette décarbonisation nécessiterait environ deux fois plus d’électricité qu’aujourd’hui. Mais aujourd’hui déjà, nous sommes confrontés à une menace aiguë de pénurie d’électricité, malgré les sources d’énergie fossiles et bien que 4 réacteurs nucléaires soient (encore) raccordées au réseau. Pour détourner l’attention du véritable problème, la population est invitée à économiser l’électricité à travers des annonces pour le moins embarrassantes : Il faut acheter des bougies, prendre des douches ensemble, renoncer à l’éclairage des vitrines et à celui de Noël. Et c’est justement à ce moment-là que la majorité de centre-gauche du Parlement adopte une loi qui augmenterait encore massivement les besoins en électricité à l’avenir. C’est pourquoi nous avons opté pour le terme très descriptif et pertinent de « loi sur le gaspillage de l’électricité », car ce terme résume bien le problème central de cette loi.
La loi adoptée par la majorité de centre-gauche du Parlement lors de la session d’automne va bien au-delà des objectifs climatiques fixés par l’accord de Paris. La Suisse, élève modèle, réduirait une fois de plus sa prospérité et sa compétitivité – dans ce cas, elle les sacrifierait même, pour faire bonne figure aux yeux du monde. L’erreur commise dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050, à savoir définir un objectif sans plan précis, est insensée, extrêmement coûteuse et ne doit pas se répéter. Après l’abandon du nucléaire, c’est maintenant l’abandon des énergies fossiles que l’on veut faire avaler à la population, sans aucune concertation. Il nous faut à tout prix empêcher cela.