Moi je vous dis, au contraire, que pareil referendum va surtout assurer à notre population, à nos concitoyens et concitoyennes, à nos entreprises et services, l’énergie électrique nécessaire, indispensable à la poursuite de nos activités économiques.
Vous me direz, Mesdames et Messieurs, que lancer un referendum contre une loi sur l’électricité, c’est aller, un peu, à contre-courant.
Et pourquoi donc ?
Tout simplement parce que la nouvelle loi sur le climat est une menace pour notre économie, pour la prospérité de notre pays, pour – surtout, la sécurité de notre approvisionnement.
Il est dès lors absolument logique que le peuple, nos concitoyens et concitoyennes, aient le dernier mot et puissent, en toute connaissance de cause, donner leur avis – et refuser cette loi.
Oui, nous sommes préoccupés par les émissions de CO2.
Oui, nous souhaitons préserver notre nature, notre environnement.
Mais aujourd’hui, la priorité n’est pas à la décarbonisation.
A l’heure actuelle, au cœur d’une situation d’insécurité autant alimentaire, qu’énergétique que sociale, l’heure est à une autre priorité.
Cette autre priorité se nomme la sécurité de notre approvisionnement en énergie électrique.
Parce que, maintenant déjà, nous n’avons pas suffisamment d’électricité.
Alors vouloir, comme le prévoit la loi, vouloir interdire le mazout, l’essence, le gaz, c’est quasiment exiger des propriétaires et conducteurs de véhicules de rouler à l’électricité, c’est quasiment exiger des propriétaires et autres locataires de changer à grands frais leur chauffage et d’augmenter leurs charges.
Tout électrifier… alors que l’électricité nous manque, c’est vraiment aller à contre-courant !
Et pourtant, c’est ce que veut la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga avec le concours du centre-gauche. Dans le prolongement des fausses promesses de Doris Leuthard il y a quelques années…
Je rappelle ici qu’en 2019, la centrale de Mühleberg a été arrêtée de manière précipitée, négligente. Sans s’assurer la garantie d’une production alternative.
Avec cette nouvelle loi, le prix de l’électricité va grimper. Et va court-circuiter le porte-monnaie du contribuable.
On peut toujours faire de l’idéologie mais pas au détriment de la stabilité de notre pays, pas au détriment du consommateur, pas au détriment du contribuable.
Car, en finalité, ce sera bel et bien au contribuable de passer à la caisse et de régler la facture de ce tout à l’électricité.
Sous la houlette – que dis-je, sous la conduite impérative de la Confédération et de son administration, notre politique énergétique sera télécommandée.
Interdire le mazout ou le gaz pour le chauffage, c’est demander à l’électricité de les remplacer.
Mais à quel prix ? Isoler façades, toits et fenêtres, va coûter plusieurs centaines de milliards de francs. Et en ne rénovant que la moitié des immeubles…
Qui va payer ?
Faute de carburant, il faudra passer à la voiture électrique. Une dépense de quelque 60’000 francs.
Qui pourra se le permettre ?
Mesdames et Messieurs,
Face à tant de naïveté, face à un aveuglément dogmatique, il n’est pas trop tard pour le peuple souverain de tirer la prise d’une pareille loi.
Il faut soutenir notre referendum.
Mais aussi, concrètement, comme le demande notre parti, il est impératif
Face à l’urgence d’une situation critique, il ne faut pas se tromper de combat.
Nous avons besoin de garantir notre approvisionnement, nous avons besoin d’électricité.
Nous n’avons que faire de belles promesses utopiques autour de la Stratégie énergétique 2050.
Nous avons besoin d’un referendum.
L’UDC vous le propose, avec pragmatisme, avec réalisme.