Il faut maintenant tout faire pour assurer l’approvisionnement électrique !

Christian Imark

conseiller national Fehren (SO)

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• Les partisans ont par exemple argumenté que la production d’électricité des centrales nucléaires existantes pourrait être remplacée par des énergies renouvelables en seulement 6 ans. Nous en sommes à des kilomètres. Aujourd’hui, on sait qu’il faut construire des centrales de réserve coûteuses et sales pour compenser la pénurie d’électricité en hiver. Le remplacement des centrales nucléaires existantes par des énergies renouvelables reste un rêve éveillé. Tous les doutes de l’UDC concernant la stratégie d’importation de Doris Leuthard ont été balayés par les autres partis lors de la campagne de votation.
• Les partisans ont évoqué une augmentation de coûts de 40 francs par ménage pour la réalisation de la Stratégie énergétique 2050. Nous savons aujourd’hui que même les 3’200 francs par famille prévus par l’UDC sont nettement sous-estimés.
• La plus grande erreur de raisonnement de la stratégie de centre-gauche a été de prévoir que la consommation d’électricité diminuerait. Or, l’immigration, qui rien que cette année se chiffre à ca. ¼ de million de personnes (1.5 million depuis 2000), entraîne à elle seule une augmentation constante de la consommation. A cela s’ajoutent désormais des objectifs de décarbonisation totalement irréalistes, qui font encore augmenter la consommation d’électricité, ainsi que l’hypothèque de la mise hors service des centrales nucléaires existantes. Rappel : pour atteindre l’objectif net zéro, la Suisse doit remplacer environ 60 % de son approvisionnement énergétique actuel par de l’électricité.
• La stratégie de la gauche rose-verte consiste à réduire la production d’électricité afin de contraindre la population et l’économie à prendre des mesures d’économie drastiques. Il a même été question à plusieurs reprises de rationnement de l’électricité. Aujourd’hui, nous savons quelles sont les conséquences de cette politique, à savoir : une hausse massive des prix, tant pour la population que pour l’économie. Dans le même temps, la Berne fédérale exige des milliards pour éponger cette politique de l’échec.
• En cas de rationnement de l’électricité par la Confédération, la Suisse risque de connaître des troubles sociaux à très court terme (ce n’est pas une menace, mais bien un pronostic).

Ce n’est pas un hasard si la base constitutionnelle de la politique énergétique est de garantir un approvisionnement en énergie sûr, diversifié, respectueux de l’environnement et abordable. Les politiques à Berne doivent enfin respecter à nouveau cette base constitutionnelle et lever les interdictions technologiques. L’économie, l’industrie et la population ont besoin d’un approvisionnement électrique sûr, quelle que soit la saison et l’heure de la journée ou de la nuit. Ceux qui additionnent les performances de pointe des énergies renouvelables et affirment que l’approvisionnement en électricité est ainsi assuré simplifient exagérément les choses.

Pour cet hiver déjà mais aussi pour les suivants, la Suisse doit tout mettre en œuvre pour garantir l’approvisionnement électrique. Les débits résiduels doivent être réduits, des groupes électrogènes de secours ainsi que des centrales de réserve doivent être mis en service. A moyen et long terme, les projets d’extension doivent enfin être réalisés et les interdictions technologiques existantes doivent être supprimées.

En cas d’échec, nous risquons – comme nous l’avons mentionné – des troubles sociaux et une performance économique massivement endommagée, avec d’autres conséquences désastreuses pour la collectivité. La priorité absolue est l’approvisionnement énergétique et électrique et non la décarbonisation. Les objectifs de décarbonisation ne peuvent être atteints que si l’approvisionnement électrique est suffisant.