Parmi les 6,1 millions de véhicules à moteur immatriculés en Suisse, il y a environ 720 000 motos (sans les petits cyclomoteurs). L’effectif de motos et de scooters a presque doublé depuis l’année 2000. La raison est simple : la multiplication des bouchons incite un nombre croissant d’usagers motorisés de la route à passer aux deux-roues. Compte tenu de la situation sur les routes et du point de vue de la protection de l’environnement, ce développement n’est pas mauvais.
Entre 2006 et 2018, l’effectif total de motocycles a passé de 600’000 à 720’000 unités. Ce développement était discret et n’a guère été remarqué. Les motos et les scooters auraient même le potentiel d’apporter une contribution bien plus importante à la solution du problème des bouchons. Mais la politique n’en tient aucun compte en augmentant la pression et les mesures chicanières à l’égard des motards.
Comme les automobilistes, les motards sont confrontés au terrorisme des amendes, à des réductions de la vitesse et zones à 30 km/h inutiles, aux rétrécissements de la chaussée, aux commandes illogiques des feux de signalisation avec des système de compte-gouttes et à une foule de prescriptions spéciales. Cherchez donc en ville des places de parc légales pour des motos à proximité des places de travail. Certaines villes suppriment les places de parc pour motos et les réservent aux cyclistes. Ou alors les places de parc pour motos sont soumises à des péages abusifs. Ces agissements sont d’autant plus déplacés quand ils sont le fait de municipalités de gauche ou vertes, car les motos et les scooters peuvent apporter une contribution importante à la solution des problèmes de trafic et à la protection de l’environnement – à condition que la politique ne les entrave pas.
Energiquement soutenue par la branche des deux-roues, la sensibilisation des motards et scootéristes au risque d’accident – port de vêtements bien visibles, fréquentation de cours de perfectionnement, mode de conduite défensif – s’est heureusement répercutée sur le nombre d’accidents qui est en baisse depuis plusieurs années. Les progrès techniques – freins anti-bloquants ABS également dans les virages, contrôle de la traction, phares LED allumés de jour, mode de fonctionnement adaptable aux conditions routières, divers systèmes électroniques d’assistance à la conduite – ont aussi considérablement amélioré la sécurité des motards.
L’UDC demande que l’Etat cesse de multiplier les prescriptions spéciales concernant les motards et que les villes mettent davantage de places de parc gratuites à disposition des deux-roues motorisés. Et l’UDC dit non à la discrimination du sport motorisé en Suisse.