Contrairement aux usagers du chemin de fer qui, avec leurs titres de transport, ne paient que 46% des coûts de leurs déplacements, les automobilistes couvrent 86% des frais qu’ils occasionnent. Dans les transports routiers de marchandises, qui sont indispensables à l’approvisionnement des habitants et de l’économie du pays, ce taux de financement atteint même de 91% pour les poids lourds et 92% pour les véhicules légers de livraison. En revanche, l’équilibre financier est nettement plus bas dans la navigation (62%) et dans les transports ferroviaires de marchandises (50%).
Ces chiffres évidents n’empêchent pas la gauche et les verts de chercher constamment à ponctionner davantage les automobilistes et les transporteurs routiers. Et pour les remercier de verser toujours plus d’argent aux caisses publiques, les usagers motorisés de la route sont bloqués tous les jours dans des bouchons et subissent des chicaneries sans cesse nouvelles sous la forme de restrictions à la circulation. L’UDC s’oppose avec détermination aux arnaques et mesures chicanières toujours plus effrontées que subit la grande majorité de la population qui a besoin de sa voiture, de sa moto, de son bus ou de son camion pour se rendre au travail ou pour approvisionner la population en marchandises et denrées alimentaires.
Tous les modes de transport sont nécessaires (route – rail – air – eau)
Seule une complémentarité optimale de tous les modes de transports permet de répondre aux besoins de mobilité et de transport de la Suisse. Les points forts des différents modes de transport doivent être interconnectés de manière optimale et non pas opposés les uns aux autres par opportunisme politique. Il faut en outre veiller à ce que chaque mode de transport couvre les coûts qu’il occasionne. Il n’est plus acceptable que les automobilistes doivent cofinancer de plus en plus le rail par le biais des augmentations constantes des prix de l’essence et du diesel ainsi que des impôts sur les véhicules à moteur et de la TVA. Aujourd’hui déjà, la Confédération prélève près de la moitié du prix des carburants. La prochaine rapine dirigée par l’Etat contre les usagers motorisés de la route s’appelle taxe CO2 et représentera jusqu’à 20 centimes par litre de diesel ou d’essence. Ce projet est déjà en préparation.
Le peuple veut – comme l’UDC – éliminer les bouchons sur les routes
Le peuple et les cantons ont approuvé à une forte majorité le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) qui offre un modèle de financement solide. C’est dire que le souverain exige clairement la suppression des goulets d’étranglement et des bouchons qui en résultent sur les routes nationales et dans les agglomérations. L’UDC s’engagera pour que ce mandat du peuple et des cantons soit rapidement exécuté par le Conseil fédéral et le Parlement, nonobstant les permanentes tentatives de la gauche et des verts de ralentir ces projets indispensables par des arguments fallacieux.
Il est évident aussi que la forte croissance du trafic ne peut être ralentie que si l’immigration est effectivement freinée comme le peuple l’a exigé an approuvant l’initiative contre l’immigration de masse, faute de quoi le clivage entre les infrastructures de transports disponibles et les besoins réels en matière de mobilité continuera de s’approfondir. A un moment donné, tout l’argent du monde ne permettra plus d’empêcher l’effondrement des transports sur la route comme sur le rail. La Suisse ne supporte tout simplement pas 10 ou 12 millions d’habitants.
Garantir l’approvisionnement de la population et de l’économie
La population suisse, soit 8,5 millions d’habitants (un million de plus en l’espace de 12 ans), exige un approvisionnement quotidien et efficace. Les transports routiers veillent à ce que les denrées alimentaires et les boissons, le courrier postal, les prestations de santé, etc. arrivent toujours au bon moment au bon endroit. Ils s’occupent aussi à éliminer les déchets déposés au bord des routes. Pour remplir leur tâche, les transports de marchandises par la route – et aussi par le rail – ont besoin de conditions-cadres favorables. Tel n’est actuellement le cas ni pour la route, ni pour le rail. Les transports routiers sont ralentis par 26 000 heures d’attente dans les bouchons par an et le rail manque de souplesse, de fiabilité et de capacité.
Transfert des marchandises de la route au rail
Les NLFA seront certes mises en service en 2021 au St-Gothard et au Ceneri, mais l’Allemagne n’a pas encore réalisé les voies d’accès qu’elle a pourtant promis également pour 2021. Le transfert de la route au rail des transports de marchandises de frontière à frontière (et non pas d’Erstfeld à Bodio), pour lequel le peuple suisse s’est prononcé, se fera donc encore longtemps attendre. C’est uniquement si l’Italie et l’Allemagne aménagent enfin sur leur territoire les voies d’accès nécessaires aux tunnels de base suisses que l’on disposera d’une alternative de transfert valable sur l’axe principal Rotterdam – Gênes. Sans ces liaisons, les NLFA, un ouvrage de plus de 20 milliards de francs financé essentiellement par les Suisses via la RPLP, ne seront utilisées qu’à moitié.
L’UDC demande donc au Conseil fédéral d’exiger de l’Allemagne le respect de ses engagements et aussi d’achever le tunnel du Loetschberg comme complément à la ligne du St-Gothard. L’UDC s’oppose cependant à un (co)financement par la Suisse des raccordements aux NLFA sur sol allemand et italien.
Il faut aussi clairement faire comprendre à l’UE que l’interdiction du cabotage n’est pas négociable. Or, cette pratique nuisible ne peut être empêchée que si les autorités frontalières et policières exécutent strictement cette interdiction au lieu de persécuter les chauffeurs pour des contraventions mineures.