Explosion des coûts, de la criminalité et des chiffres de l’asile
Schengen/Dublin nous coûte annuellement plus de 100 millions de francs, soit 15 fois les 7,4 millions évoqués par le Conseil fédéral en 2005. La criminalité a énormément augmenté, le nombre de demandes d’asile a triplé. Le système d’information de Schengen, SIS II, qui a coûté des milliards, ne fonctionne toujours pas. Nous devons veiller nous-mêmes à notre sécurité.
L’« évangile » de Schengen est : les frontières intérieures peuvent être franchies en tout lieu sans qu‘un contrôle des personnes soit effectué. Sachant que la surveillance stricte des frontières extérieures est une illusion, il est clair que ce système d’ouverture totale des portes de la cité ne peut fonctionner tant qu’il y aura quelque chose à voler dans notre pays. L’intensification des contrôles en zone frontalière n’y change pas grand-chose, voire absolument rien. Günther Beckstein, ministre de l’Intérieur du Land de Bavière, avait en son temps déjà relevé que pour garantir une densité suffisante des contrôles mobiles à l’intérieur du territoire, il faudrait quadrupler les effectifs de la police et des douanes. Il n’a pas été précisé qui paierait pour tout cela.
Schengenland : le paradis du tourisme criminel
En 2002, donc avant Schengen, le Corps des gardes-frontière a refoulé 110‘127 personnes ; 32‘290 ont été remises à la police et 7‘405 ont été appréhendées alors qu’elles cherchaient à entrer illégalement. Il a en outre mis au jour 4‘823 infractions contre la loi sur les stupéfiants et 1‘986 falsifications de pièces d’identité. Aujourd’hui, à l’ère du « champ libre pour les criminels », ces chiffres, preuves de succès, sont déjà du passé. Schengen a entraîné une augmentation considérable de la criminalité transfrontalière. Des bandes de voleurs étrangers se livrent à de véritables expéditions de pillage en Suisse. Le nombre de cambriolages a crû de 22% entre 2008 (entrée en vigueur de Schengen) et 2009, et de 15,7% entre 2011 et 2012. En 2012, il a encore augmenté de 20 à 40% par rapport à l’année précédente, selon les régions.
« Dublin » : une débâcle de plus
Le « burden sharing » (répartition des charges de l’asile) promis dans l’accord Dublin est lui aussi une illusion qui coûte des millions. Le renvoi des requérants d’asile, particulièrement vers le pays de transit qu’est l’Italie prend un temps incroyable, quand il n’est pas tout bonnement impossible. L’Italie aiguille souvent les demandeurs d’asile « vers le nord », en direction de la Suisse. Les Italiens ont récemment remis à 5‘700 requérants d’Afrique du Nord 500 euros et des papiers valables dans tout l’espace Schengen, selon le principe « loin des yeux, loin du cœur », ce qui constitue une violation crasse des règles de Dublin. Nos frais d’asile explosent. À elle seule, la reconduction des requérants dont la demande a été rejetée (l’an dernier, 13‘801 personnes ont quitté le territoire par avion, « sous contrôle de l’autorité ») coûte 15‘000 francs par personne. L’augmentation de la criminalité des requérants est elle aussi effrayante. De 2010 à 2012, le nombre de leurs infractions a doublé, passant à près de 21‘000. Les demandeurs d’asile, qui représentent 0,5% de la population totale, ont commis en 2012 près de 13 % des infractions.
Schengen et Dublin sont et demeurent des concepts erronés, lourds de conséquences, que des interventions cosmétiques supplémentaires, aussi nombreuses qu’elles soient, ne pourront améliorer. Il n’y a qu’une seule chose à faire : nous devons résilier l’accord Schengen, reprendre le contrôle de nos frontières, faire appliquer notre initiative populaire « contre l’immigration massive » et mettre fin au chaos de l’asile.