Non à encore plus de taxes
Non à une augmentation de la vignette de 150 %, non à la multiplication des taxes, frais et impôts sur le transport automobile privé, non à des conséquences désastreuses sur les finances des PME et non à la favorisation des étrangers !
Saviez-vous que les citoyens suisses n’avaient accepté la vignette en 1985 que parce qu’on lui avait promis une mesure provisoire, limitée à quelques années, pour soulager les finances fédérales ?
Dix ans plus tard, la vignette a été prolongée pour une durée indéterminée et son prix est passé de 30 à 40 francs.
Aujourd’hui, certains veulent plumer les usagers de la route sur deux et quatre roues, et ce, dans une mesure inacceptable. L’augmentation à 100 francs, ce qui représente une hausse de 150 %, vise à répercuter sur les usagers de la route le surcoût pour la Confédération résultant de la nouvelle répartition des tâches entre celle-ci et les cantons, et ce, alors qu’aucune plus-value substantielle n’est dans un premier temps générée pour les usagers. En effet, l’affectation des fonds à l’amélioration annoncée du réseau routier est une autre question. Le coût effectif des routes est par ailleurs actuellement déjà assumé à 115 % par les utilisateurs du trafic motorisé privé, de sorte que l’équilibre financier est déjà assuré.
Fonds détournés de la route
La circulation sur les routes suisses a fortement augmenté. En 20 ans, la fréquence sur les autoroutes a doublé. Pendant cette période, la population a crû d’un million de personnes, avant tout en raison de l’immigration. L’infrastructure routière est toutefois très à la traîne. Il est urgent d’adapter les voies de circulation à la situation nouvelle, de les étendre, faute de quoi on va vers la catastrophe. L’extension nécessaire coûtera sans conteste beaucoup d’argent. Certains tentent désormais d’augmenter progressivement les taxes sur la circulation, notamment le prix de la vignette autoroutière et le supplément sur le carburant. Mais est-ce justifié et nécessaire ? Si l’on observe les taxes actuelles sur la circulation privée de plus près, on constate rapidement que celle-ci apporte actuellement déjà des sommes considérables à l’État. Le revenu global de la Confédération provenant des impôts sur les routes, sur les voitures et sur les motocycles étaient déjà proches de 9.5 milliards de francs en 2011. C’était 270 millions de francs de plus que l’année précédente et correspond à presque un sixième du revenu fiscal total de la Confédération. Près de 4 milliards se sont retrouvés dans la caisse générale de la Confédération, et deux milliards environ ont été affectés aux transports publics. À cela s’ajoutent encore les impôts cantonaux sur le trafic motorisé, soit près de 2 mil-liards de francs. La charge fiscale par litre d’essence et de diesel s’élève à environ 90 centimes, donc à près de 50 % du prix total.
Une vue d’ensemble de l’extension des coûts et du financement est à présent nécessaire, tant pour la circulation automobile privée que pour le trafic ferroviaire. Les augmentations non planifiées et par petites tranches de taxes particulières telles que la vignette autoroutière, le prix de l’essence ou l’impôt sur les véhicules automobiles, tout comme le détournement des fonds générés par la route doivent être fermement rejetés. Il est grand temps d’ouvrir un débat public au niveau suisse. Et c’est au peuple que doit revenir le dernier mot !