Stop aux absurdités bureaucratiques
Le but de la révision de la loi sur le travail est qu’à l’avenir, les shops de station-service puissent aussi vendre durant la nuit, entre 01h00 et 05h00, leur assortiment habituel conçu pour les besoins des voyageurs. Il ne s’agit donc pas de modifier les horaires de travail de nuit et du dimanche, mais uniquement d’empêcher que le non sens administratif règne entre 01h00 et 05h00 du matin. Actuellement en effet, la situation saugrenue est que pendant ces quatre heures nocturnes, il n’est pas possible de proposer et de vendre l’ensemble des produits.
En droit actuel, les bars à café et les kiosques exploités par une station-service peuvent être ouverts la nuit et le dimanche sans autorisation administrative spécifique.
Or, les exploitants de stations-service situées sur des axes de circulation majeurs et sur les aires d’autoroute se voient interdire de proposer à la vente une partie de la marchandise durant la nuit, de sorte qu’ils doivent bloquer l’accès à une partie du magasin ou dissimuler les articles concernés. Autrement dit, on peut y faire le plein, boire un café, acheter une saucisse grillée ; une saucisse crue par contre, un bouquet de fleurs ou un shampoing ne peuvent être vendus.
À l’avenir, les établissements qui actuellement peuvent déjà tenir un café-bar, un kiosque et une station-service 24 heures sur 24 devraient aussi pouvoir vendre tout leur assortiment dans le shop durant l’entier des heures d’ouverture. Cet assortiment devrait toujours être adapté aux besoins des voyageurs. Rien ne change sur ce point par rapport à aujourd’hui.
La nouvelle réglementation concernerait actuellement vingt-quatre shops, qui sont aujourd’hui déjà autorisés à employer du personnel 24 heures sur 24. Il ne s’agit donc pas d’une libéralisation des heures d’ouverture, mais uniquement de supprimer la restriction applicable à l’assortiment.
La crainte que la levée de la restriction concernant l’assortiment entraîne une multiplication des shops est totalement infondée. Premièrement, le marché se régulera de lui-même par le jeu de l’offre et de la demande. De fait, il existe en Suisse peu d’emplacements adaptés et rentables pour ce type de commerce. Deuxièmement, les cantons seront libres d’octroyer ou non l’autorisation pour des shops de stations-service ouverts 24 heures sur 24.
Laissons simplement le libre-marché faire son œuvre et le citoyen libre de décider ce qu’il souhaite acheter et quand.
C’est pourquoi je dis avec conviction : OUI à la révision partielle de la loi sur le travail !