Non à la mise sous tutelle des patients suisses
Pour la troisième fois, après 2003 et 2007, les milieux de gauche se lancent dans une tentative d’étatisation de notre système de santé. Si nous voulons conserver notre liberté de choisir, nous devons tout faire pour barrer la route au monstre administratif que serait la caisse unique.
Le système de santé suisse est l’un des meilleurs au monde. Il offre aux assurés de nombreuses possibilités de choisir : les prestataires tels les hôpitaux, les médecins et les assureurs sont en grande partie laissés au libre choix des patients. Celà signifie également pour les patients une concurrence favorable à la qualité. Elle incite ainsi les acteurs du système de santé à s’améliorer en permanence et à faire attention aux coûts. Le libre-choix est indissociable d’un système de santé fort, comme le montre une comparaison avec l’étranger où les médecins sont des fonctionnaires, les patients font la queue, les hôpitaux sont négligés et tous les citoyens n’ont pas accès aux mêmes prestations médicales.
Le libre-choix dans l’assurance de base obligatoire
Les assurés sont des partenaires majeurs et capables de discernement. Ils connaissent leurs besoins et leurs possibilités, et défendent au mieux leurs intérêts. Les solutions étatiques monopolistes telles la caisse unique ne garantissent cependant pas le même niveau de performance. Or celui-ci doit être maintenu. Nous voulons conserver la faculté de choisir librement les prestataires tels les hôpitaux, les médecins et les assureurs. En outre, nous voulons et devons être traités comme des personnes adultes et responsables. C’est pourquoi l’assuré doit continuer à pouvoir dire oui – ou non – à un contrat. Le libre-choix est un droit légitime de chacun, qui se fonde sur l’ordre économique libéral de la Suisse, qui a fait ses preuves. Il n’y a aucune raison de renoncer aux droits individuels et à la sécurité alors qu’aucune alternative clairement meilleure s’offre à nous.
Les molochs étatiques font continuellement augmenter les prix
Les initiants affirment que la caisse unique permettrait de faire des économies. Mais c’est le contraire ! Même le conseiller fédéral PS Berset le reconnaît : en introduisant une caisse unique, on n’économiserait pas un centime. En effet, alors que dans le système actuel, organisé selon les principes de l’économie privée, les assureurs doi-vent se comporter en entrepreneurs – et donc notamment maintenir leurs frais administratifs aussi bas que possible – ces incitations seraient inexistantes dans une entreprise étatique. Le résultat est aisément prévisible : une bureaucratie débordante, des processus inefficaces et un gonflement de l’appareil administratif. Ce n’est pas par hasard si les frais administratifs des assureurs maladie s’élèvent à 5,6% aujourd’hui, alors que ceux de l’assurance-chômage étatique frôlent les 10%.
Stopper la répartition gauchisante
Mais le véritable enjeu est ailleurs. Le but de l’initiative n’est pas d’améliorer le système en place, mais bien, une fois de plus, d’instaurer une réparti-tion. Dans un entretien avec la « Basler Zeitung », le conseiller national PS Stéphane Rossini a affirmé : « Après la caisse unique, notre prochaine initiative exigera une prime fixée en fonction du revenu. » L’intention est donc une fois de plus de plumer les personnes gagnant bien leur vie, sous couvert de politique de santé et avec des conséquences fatales : baisse de qualité de l’approvisionnement en soins, aboli-tion du libre-choix et augmentation des coûts pour chaque assuré.