NON à une augmentation et hausse d’impôt déguisée
Depuis quelques semaines de nombreuses voix, au sein du monde politique romand, se sont exprimées laissant entendre, que sans augmentation de la vignette autoroutière, la Suisse romande verrait de nombreuses améliorations de son réseau routier reportées. Aujourd’hui, plus de 60 élus cantonaux et communaux romands, donnent de la voix contre cette augmentation abusive qui n’est autre qu’une hausse d’impôt dissimulée.
La majorité des principaux acteurs de la politique fédérale veut augmenter le prix de la vignette autoroutière de 150%, donc de 40 à 100 francs. Mais quel est leur objectif ?
Cet argent servirait en priorité à financer des routes pour lesquelles les contribuables ont déjà payé une première fois. En fait, il s’agit d’une « hausse d’impôts dissimulée » qui semble être une tentative de chantage de la Berne fédérale. La Confédération encaisse déjà 9,5 milliards de francs par année d’impôts, de taxes et de redevances en faveur du trafic routier privé et ce dernier couvre aujourd’hui largement les frais qu’il occasionne ! Alors que devient cet argent des automobilistes ?
Environ 70% passent directement dans les caisses de la Confédération et des cantons ainsi que pour le financement de l’infrastructure ferroviaire. Cela signifie donc que de nombreux acteurs se servent dans la caisse de la route ! Lors des années à venir, si la Confédération n’est plus en mesure de répondre aux besoins financiers du trafic routier et de la desserte des régions, il est nécessaire et urgent de remettre en cause ce financement qui ressemble désormais à un simple impôt. Ces dernières années, nos autorités fédérales ont choisi la solution de facilité en faisant largement passer les usagers de la route à la caisse pour financer, via ces nouvelles redevances, des charges déjà payées.
Moyennant ledit arrêté sur le réseau des routes nationales, 380 km de routes cantonales passeront sous l’égide de la Confédération. L’entretien et l’exploitation de ces routes coûtera quelque 100 millions de francs à l’Etat. Cette charge supplémentaire devra être payée encore une fois par les automobilistes et motocyclistes par cette hausse du prix de la vignette autoroutière. L’entretien et l’exploitation de ces routes cantonales ont été payées jusqu’ici par différentes caisses des cantons. Pourtant aucun des cantons, parmi ceux qui se sont déchargés de ces coûts vers la Confédération, n’a envisagé jusqu’ici de réduire ses impôts. Tant que cela ne se fera pas, la hausse du prix de la vignette restera une « hausse dissimulée des impôts » qui doit absolument être rejetée.
Il est regrettable que la Confédéra-tion, les cantons et de nombreux élus fédéraux appâtent le peuple sur la base de fausses « promesses en faveur de la route ». Il est faux de prétendre que des routes ne pourront plus être construites si le peuple dit non à l’augmentation du prix de la vignette.