Stratégie énergétique 2050 : pas comme cela !
La stratégie énergétique 2050 vise à enserrer la population et les milieux économiques dans un corset étroit, relevant de l’économie planifiée. Interdictions, subventions élevées, impôts et taxes ne peuvent résoudre les problèmes inhérents à la sortie prévue du nucléaire.
Avec sa stratégie énergétique, le Conseil fédéral promet une villa avec jardin et piscine, mais ne construit qu’un appartement sans balcon au 5e étage. Les objectifs et mesures ne concordent pas et l’avenir est incertain, particulièrement en ce qui concerne l’imposition et les prix de l’énergie, ce qui empêche des investissements adéquats.
Surcoût pesant sur la population et l’économie
Il n’est pas étonnant que le Conseil fédéral reste flou en ce qui concerne les coûts et les charges et ne donne aucune indication à ce sujet. Ce qui est clair, c’est que nous devrons faire face à une augmentation considérable des coûts. Les ménages privés seraient particulièrement affectés. À cela s’ajoute que les investissements en faveur d’une efficience énergétique accrue sont deux fois plus importants que les économies réalisées grâce à la baisse de consommation. On peut ainsi s’attendre à un surcoût d’environ 20 milliards de francs en 2035. Une répartition étatique inéquitable est en outre prévue. En raison des allègements prévus en faveur des branches à forte consommation énergétique, ce sont les ménages privés et les autres branches de l’économie qui paieront les pots cassés.
Objectifs de réduction irréalistes et risque pour la sécurité de l’approvisionnement
Outre le développement des énergies renouvelables, le Conseil fédéral table sur une réduction de la consommation. La consommation énergétique par tête devra baisser de 16% jusqu’en 2020, de 43% jusqu’en 2035. Cet objectif est plus qu’ambitieux, surtout lorsqu’on tient compte de l’immigration constante de 80’000 personnes par an. La sortie du nucléaire créera un grand déficit d’approvisionnement. Celui-ci ne pourrait être compensé que par le développement massif de l’énergie gazière et hydraulique, des énergies renouvelables et l’importation. Or, le développement de l’énergie hydraulique et éolienne est combattu par les organisations de protection de l’environnement et le gaz mène à une dépendance accrue vis-à-vis de l’étranger ainsi qu’à une augmentation des émissions.
Une vision d’ensemble et un droit de co-décision du peuple sont impératifs
Appliquant la tactique du salami, le Conseil fédéral ne met pas sur la table la vue d’ensemble de sa stratégie énergétique. La deuxième étape, incluant un système d’incitations, ne devrait être définie clairement que dans un deuxième temps. Par ailleurs, la subdivision de la stratégie énergétique en douze révisions de loi vise à la soustraire délibérément au droit de co-décision du peuple. C’est inacceptable ! Certes, nous allons au-devant de défis importants en matière de politique énergétique. Ceux-ci doivent toutefois être abordés avec sang-froid et pragmatisme. L’UDC a élaboré à cette fin un concept esquissant des mesures concrètes pour continuer à mener une politique énergétique judicieuse.