Journal du parti Franc-parler avril 2014

SMIC pour les médecins ?

Ceux qui placent l’objectivité et les faits avant les intérêts individuels opportunistes et la polémique médiatique ne peuvent aboutir, à la suite d’une réflexion fondée sur l’ordre politique, le libéralisme et intégrant les aspects économiques, qu’à une seule recommandation de vote pour le 18 mai : NON à l’arrêté fédéral sur la médecine de base.

Ceux qui placent l’objectivité et les faits avant les intérêts individuels opportunistes et la polémique médiatique ne peuvent aboutir, à la suite d’une réflexion fondée sur l’ordre politique, le libéralisme et intégrant les aspects économiques, qu’à une seule recommandation de vote pour le 18 mai : NON à l’arrêté fédéral sur la médecine de base.

Tout est parti de l’initiative populaire déposée en 2010 « Oui à la médecine de famille ». Cette initiative voulait rendre la médecine de famille plus attrayante. La revendication centrale était que la Constitution définisse les médecins de famille comme étant « en règle générale, la médecine de premier recours pour le traitement des maladies et des accidents ». Le Conseil fédéral, craignant probablement que la médecine de famille à large échelle n’obtienne une large adhésion en votation, a opté pour un contre-projet. Le Parlement a hélas accepté ce dernier en septembre 2013.

Contre-projet antilibéral
Le contre-projet prescrit que la Confédération et les cantons « veillent à ce que la population dispose d’une offre de soins médicaux suffisante, accessible à tous, complète et de haute qualité » et reconnaissent la médecine de famille comme une « composante essentielle » de ces soins de base. La Confédération veille à la formation universitaire et postgrade des médecins de famille et leur assure – en vertu de la Constitution – une « rémunération appropriée » pour leurs prestations. Après ces concessions on ne peut plus généreuses du Conseil fédéral et du Parlement, les médecins de famille ont naturellement retiré leur initiative en faveur du contre-projet.

Un salaire minimum étatique pour les médecins !
Nous voterons donc sur un nouvel article de la Constitution fédérale qui garantit aux médecins de famille pratiquant en libéral un salaire minimum garanti par l’État. Aujourd’hui, le salaire moyen des praticiens généraux en Suisse s’élève à près de CHF 200’000. Les médecins spécialistes gagnent davantage, soit environ CHF 350’000. À cela s’ajoutent pour tous, selon les cantons, les revenus complémentaires provenant de la vente de médicaments, ce qui représente un supplément pouvant atteindre CHF 50’000 et plus.

Lamentations au plus haut niveau
Dans ce contexte, trois constatations sont essentielles. Premièrement, un médecin de famille gagne certes en Suisse moins que les médecins spécialistes, mais généralement tout de même près de CHF 250’000 par an. Il n’est donc pas surprenant que, deuxièmement, la profession de médecin reste très attrayante en Suisse et que la densité de l’offre ne cesse de croître. Rien que ces 10 dernières années, 2500 nouveaux médecins ont ouvert leur cabinet en Suisse. Et, troisièmement, c’est avant tout le nombre de médecins de famille qui augmente, alors que celui des spécialistes stagne. Il n’est donc pas nécessaire d’encourager davantage la médecine de famille.

C’est la première fois qu’une caste professionnelle exige une garantie de l’État pour exercer son métier. Que cette demande émane des médecins de famille, représentants d’une profession libérale et académique, est surprenant. Une demande qui doit dès lors être clairement rejetée.

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