Rééducation par les fonctionnaires de la santé?
Qui stoppera avec nous l’OFSP?
Que ce soit par des campagnes provocantes contre le VIH, des études contestables sur l’alcool ou d’autres projets de loi contre le tabagisme, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) joue le rôle du moralisateur qui cherche à éduquer les citoyens ainsi qu’à étatiser et centraliser sans relâche notre système de santé. Voilà qui ne va pas seulement à l’encontre de notre culture de la responsabilité individuelle et qui coûte des mil-lions de francs aux contribuables, mais qui contredit également notre interprétation libérale de la démocratie.
Diverses mesures traduisent l’idéologie de l’OFSP éloignée des intérêts des citoyennes et des citoyens:
- par exemple, le récent lancement d’une campagne VIH plus que douteuse et au contenu pornographique.
- l’OFSP publie régulièrement des études contestables et en instrumente habilement les résultats souhaités avant même que les recherches aient commencé. Derniers exemples en date: les prétendus coûts de la consommation d’alcool pour la société et l’économie ou encore l’étude anti-saucisse.
- la manie de la prévention: la prévention du tabagisme. Incapable d’obtenir une interdiction du tabac par la voie politique, l’OFSP a choisi de multiplier les mesures chicanières, prescriptions, interdictions et restrictions contre les consommateurs et la branche jusqu’à ce que le commerce du tabac ne soit plus possible. Le tabac est considéré comme un poison dangereux pour la collectivité que l’on ne peut malheureusement pas interdire, mais dont on peut empêcher la consommation en rééduquant la population. Après le tabac et l’alcool, d’autres domaines de la vie suivront, comme le bruit, le laser, le rayonnement UV, la viande, le sucre et la graisse.
Rééducation par l’Etat
Les fonctionnaires de la santé de l’OFSP tendent à pousser la société vers une vie prétendument bonne et saine. Un „homme bon et sain“ est non seulement non-fumeur, antialcoolique ou végétarien, mais il est aussi ouvert à toutes les pratiques sexuelles, il est sportif et agit de manière écologique et durable. Un Etat intervenant d’en haut dans la liberté et la responsabilité individuelle des citoyens est à l’opposé de l’idée démocratique: dans une démocratie, le peuple est souverain. C’est le citoyen qui forme l’Etat et non pas l’inverse. Les fonctionnaires n’ont pas la tâche de former les citoyens comme bon leur semble.
La rééducation n’est pas gratuite
On peut en effet aussi diriger le développement de la société par des impôts qui, parallèlement, financent la bureaucratie. Les dépenses de l’OFSP ont augmenté de 11% ces quatre dernières années, pour s’inscrire à 2,7 milliards de francs. Conséquence indirecte, les primes des caisses-maladie qui servent à financer cette prise de pouvoir incontrôlée des fonctionnaires ont elles-aussi fortement augmenté. Entre 2007 et 2013, l’effectif de l’OFSP a augmenté de 70 unités pour atteindre un total de 476 employés. Selon le budget 2014, les dépenses croissent entre 2010 et 2014 de 431 millions de francs par an pour se fixer à 2,9 milliards. Et cela bien que la politique de la santé soit, dans notre organisation étatique, avant tout l’affaire des cantons. Mais dans les cantons aussi, les coûts de la santé augmentent constamment pour atteindre des sommets insoupçonnés jusqu’ici. Il y a longtemps qu’il aurait fallu stopper cette évolution.
L’Office fédéral de la provocation
C’est à juste titre que l’on nomme parfois l’OFSP „office fédéral de la provocation“. L’UDC est la seule force politique de ce pays qui combat concrètement les agissements de l’OFSP. Mais quand les organisations économiques, les associations et les autres partis aideront-ils l’UDC dans cette action de salut public? Ou, en d’autres termes: qui stoppera avec nous l’OFSP?