Stop aux dépenses excessives
L’UDC exige que les assurances sociales soient elles aussi soumises au frein à l’endettement.
Le 2 décembre 2001, le peuple approuvait le frein à l’endettement avec 84,7% de oui. Depuis, des économies ont été faites et les budgets réduits dans le domaine de l’agriculture et de la défense nationale. Les dépenses ont en revanche augmenté de manière incontrôlée dans les autres domaines. Une fois de plus, la volonté du peuple n’est pas appliquée.
Définition des priorités et abandon de tâches
Le budget 2015 est certes conforme au frein à l’endettement, mais ne présente qu’une marge de manœuvre de 186 millions seulement. Si l’on considère les dépenses totales pour un montant de près de 67 milliards de francs, cela ne représente que 0,28 pour cent. Ce résultat n’a pu être obtenu que parce que l’on a à nouveau réduit de 3,6 pour cent les dépenses pour l’agriculture, tandis que celles destinées à la défense nationale l’ont été de 3,1 pour cent. Les dépenses de sécurité socia-le ont en revanche augmenté de 2,7 pour cent, alors que celles destinées à la formation et à la recherche l’ont été de 2,2 pour cent et celles pour les relations avec l’étranger ont continué à augmenter de 3,7 pour cent. L’UDC avait rejeté cette définition unilatérale des priorités. Pendant les débats sur la politique agricole 2014 – 2017 et en vue de la votation populaire sur les milliards destinés aux pays de l’est, elle a rappelé ses promesses au Conseil fédéral et demandé des réductions de l’aide au développement de plus de 120 millions de francs au profit de l’agriculture. Les propositions de l’UDC concernant la fixation des priorités et le renoncement à certaines tâches en faveur de la population n’ont toutefois pas été entendues dans les milieux bourgeois.
Frein aux dépenses
En 1990, les dépenses ordinaires du ménage fédéral s’élevaient à près de 31,6 milliards des francs. Pour l’année 2015, on prévoit des dépenses de plus de 67 milliards de francs, ce qui représente plus du double en 25 ans seulement! La situation n’est pas meilleure dans les cantons et les communes. Les entrées fiscales de la Confédération, des cantons et des communes ainsi que celles des assurances sociales publiques ne cessent d’augmenter. Pour l’année 2015, ces recettes devraient s’inscrire à 213 milliards de francs. Pour l’actuelle population suisse, cela signifie que chaque citoyen, qu’il soit plus ou moins bien loti, paie chaque jour (dimanches et jours fériés compris), directement ou indirectement, 71 francs à l’Etat et aux assurances sociales. En 1990, cette somme était encore de 35 francs. L’UDC réclame donc un frein aux dépenses. Il faut mettre un verrou aux rémunérations étatiques.
Frein à l’endettement également pour les assurances sociales
La protection sociale est le plus gros poste de dépenses. Avec 22,36 mil-liards de francs, elle prend 33,4 pour cent du budget 2015. Et aucune amélioration n’est en vue pour l’instant. En 1990, les dépenses au titre de la protection sociale s’inscrivaient encore à 8,616 milliards de francs, ce qui représentait environ 21,74 pour cent des dépenses de la Confédération. Ces 25 dernières années, on n’a constaté aucun démantèlement social, comme le prétend contre toute évidence l’industrie sociale qui en profite. Compte tenu de cette évolution incontrôlée, l’UDC exige que les assurances sociales soient elles aussi soumises au frein à l’endettement.