«L’UDC doit assumer ses responsabilités gouvernementales»
Interview de Raymond Clottu, candidat UDC à la succession d’Yvan Perrin au Conseil d’Etat Neuchâtelois
C’est avec regret que l’UDC apprenait il y a peu le choix d’Yvan Perrin de quitter le Gouvernement neuchâtelois après des semaines difficiles dues à la charge de sa fonction de Conseiller d’Etat et la fragilité de sa santé. L’UDC le remercie pour son engagement tout au long de ces longues années et lui souhaite le meilleur pour la suite. Le candidat UDC à sa succession n’est autre que le conseiller national Raymond Clottu. Il se dit prêt à assumer son rôle.
Bonjour Raymond Clottu, tout d’abord pouvez-vous nous rassurer sur l’état de santé d’Yvan Perrin ?
Je n’ai pas vraiment de nouvelles à vous donner pour l’heure. Je sais qu’il est actuellement entre de bonnes mains. Et il est important de le laisser tranquille pour qu’il puisse se soigner.
On l’a appris tout récemment, vous êtes donc le candidat de l’UDC Neuchâteloise.
Effectivement, je pense que l’UDC doit assumer ses responsabilités gouvernementales et doit tout tenter pour conserver ce siège. Il s’agit probablement davantage du siège d’une personne, d’Yvan Perrin, que celui d’un parti. Mais notre devoir est de continuer. J’avoue que la décision n’a pas été facile pour moi. J’ai cru en Yvan Perrin et je reste convaincu qu’il aurait été capable de siéger au Conseil d’Etat sans son problème de santé. Je tiens d’ailleurs à le remercier pour son engagement sans faille tant au niveau communal, cantonal, fédéral et pour la présidence cantonale du parti durant 12 ans.
Vous sentez-vous obligé d’être candidat ?
J’ai mûrement réfléchi et j’ai envie d’apporter, par mon expérience aussi bien politique que professionnelle, une dynamique nouvelle au canton. J’ai siégé pendant huit ans au Grand Conseil et je suis patron d’entreprises depuis 23 ans.
Beaucoup vous donnent perdant face au PLR Laurent Favre. Comment voyez-vous la situation ?
La démocratie s’exercera. J’ai envie de donner le choix à la population entre des personnalités aux parcours différents. Je m’entends très bien sous la Coupole fédérale avec Laurent Favre. Si je devais per-dre, je ne le vivrais pas comme un échec personnel. Tout ce que je peux dire, c’est que je ferai tout pour conserver le siège.
Comment aborderiez-vous une telle fonction ?
Je mettrai en avant ma propre personnalité. Le travail ne me fait pas peur. J’ai les épaules larges et le cuir épais. Je sais prendre du recul, me remettre en ques-tion. Et j’entends m’entourer de personnes compétentes et surtout déléguer.
Dans le canton de Neuchâtel, vous êtes surtout connu pour votre fort caractère.
Je suis assez dur au premier abord. Mais encore une fois, tout dépend de la casquette que l’on porte. Je siège aussi dans des conseils d’administration de PME. Dans ce cadre, j’exprime ce que j’ai à dire. J’essaie de convaincre mes collègues. Mais je sais aussi écouter et faire des concessions pour trouver une solution. Et c’est ce que je ferais au Conseil d’Etat.