Perfectionner l’armée pour plus de sécurité
L’armée a pour mission de veiller à la sécurité du pays. Nous n’étions pas en mesure d’assurer cette mission. C’est pourquoi nous avons, ces dernières années, systématiquement corrigé les erreurs sur la base d’une liste des défauts.
L’armée a pour mission de veiller à la sécurité du pays. Nous n’étions pas en mesure d’assurer cette mission. C’est pourquoi nous avons, ces dernières années, systématiquement corrigé les erreurs sur la base d’une liste des défauts. À présent, nous améliorons encore l’armée par quatre mesures visant à accroître considérablement la capacité de mobilisation et la force de frappe.
I Quatre mesures pour plus de sécurité
- Notre armée doit à nouveau pouvoir être mobilisée rapidement. Le but est de disposer d’un système de mobilisation qui permette en cas de besoin, comme auparavant, une convocation et une réaction rapides.
- Nos troupes doivent être entièrement équipées. Les stocks de matériel doivent être augmentés et répartis entre plusieurs sites, afin d’être disponibles rapidement. Ce n’est qu’avec un équipement complet que nos formations pourront effectivement intervenir.
- Nos soldats et notre commandement doivent être suffisamment bien formés pour pouvoir intervenir directement. Nous misons pour cela sur notre milice et lui donnons l’opportunité d’acquérir des expériences approfondies au cours du service militaire : c’est pourquoi deux écoles de recrues d’une durée de 18 semaines seront accomplies chaque année. Chaque conscrit accomplira à nouveau une école de recrue complète et le commandement poursuivra la formation pour acquérir son grade.
- L’armée sera régionalisée. Les unités seront pour l’essentiel soumises aux quatre divisions territoriales. Afin de tenir compte de notre régionalisme, l’armée aura à nouveau un ancrage régional plus fort et les soldats accompliront leur service là où ils seraient amenés à intervenir.
Ces quatre mesures permettent de corriger les erreurs des précédentes réformes de l’armée. Celle-ci acquiert une plus grande force de frappe et rede-vient capable d’intervenir directement.
Par rapport à l’armée d’hier, qui ne pouvait être mobilisée que de façon limitée, c’est un gain décisif de sécurité. Ce perfectionnement de l’armée répond aux menaces actuelles, caractérisées par une incertitude croissante et des surprises soudaines.
II L’armée forme un tout
L’armée se compose de différentes troupes, toutes nécessaires au fonc-tionnement du système global de défense nationale. L’infanterie est tout aussi nécessaire que l’artillerie, les troupes sanitaires autant que les troupes de transmission. Prises séparément, elles ne produisent que des effets limités, ce n’est qu’ensemble que les différents éléments peuvent apporter de la sécurité.
Ce système global doit être entretenu à long terme et constamment renouvelé, afin de suivre les évolutions technologiques. Un système global de défense nationale qui fonctionne exige donc un équilibre entre les coûts de fonctionnement et les nouveaux investissements. L’armée a besoin d’un équipement adéquat et moderne, ce qui implique de renoncer au lest inutile.
Pour restaurer sa pleine capacité d’intervention, l’armée a urgemment besoin d’un budget de 5 milliards de francs.
III Conséquences de la votation sur le Gripen
Le peuple a rejeté l’acquisition du Gripen. Cette décision doit être acceptée. Cela signifie deux choses : à court terme, l’accent doit être remis sur la sécurité au sol. Les moy-ens prévus pour la modernisation de l’armée de l’air doivent être investis dans l’équipement des troupes au sol.
La lacune de sécurité que cela génère dans les airs doit être comblée en temps utile.
IV Synthèse
Nous avons, ces dernières années, corrigé les défauts causés par des réformes précipitées de l’armée. À présent, son perfectionnement doit lui permettre de remplir pleinement sa mission constitutionnelle : assurer la capacité de défendre et d’écarter les dangers en situation extraordinaire.
L’armée doit pour cela disposer des ressources nécessaires au cours des années à venir.