Protégeons les enfants
Le 18 mai, nous voterons sur une initiative de la « Marche Blanche » qui vise à empêcher les pédophiles condamnés d’avoir un jour une quelconque occasion de travailler avec des enfants.
Le 18 mai, nous voterons sur une initiative de la « Marche Blanche » qui vise à empêcher les pédophiles condamnés d’avoir un jour une quelconque occasion de travailler avec des enfants. Le Parlement n’a opposé à ce projet ni contre-projet direct ni contre-projet indirect, et n’a pas émis de recommandation de vote.
De quoi s’agit-il ?
Bien que la législation actuelle offre la possibilité aux juges d’éloigner les pédophiles des enfants en leur infligeant une interdiction d’exercer, une telle mesure n’a encore jamais été prononcée. C’est pourquoi le groupe « Marche Blanche » a décidé de combler cette lacune et de lancer une initiative exigeant une interdiction définitive d’exercer.
Sans demi-mesure. Les pédophiles sont en règle générale des récidivistes, qui ressentent une excitation sexuelle à la vue de corps infantiles. Sachant cela, le bon sens dicte de les tenir éloignés des enfants.
Manigances des opposants
Cependant, certains milieux ont fait du forcing pour que le Parlement adopte en toute hâte un texte de loi qui coupe l’herbe sous les pieds de l’initiative. Le problème est toutefois que ce projet de loi ne s’oppose aucunement à l’initiative, mais la complète.
Or, contrairement à cette loi, l’initiative présente un avantage décisif : elle ne prévoit aucun pouvoir d’appréciation pour les juges, et l’interdiction d’exercer n’y est pas limitée dans le temps.
Contre-arguments sans fondement
Un cas souvent invoqué par les opposants, celui d’un amour de jeunesse où un jeune homme de vingt ans aurait une relation sexuelle avec une fille de quinze ans, n’est clairement PAS concerné par l’initiative, puisque celle-ci ne vise que les pédophiles, c’est-à-dire des personnes qui sont excitées sexuellement par les enfants pré-pubères. En outre, les cas d’amours de jeunesse ne sont aujourd’hui déjà pas condamnés, car le juge a la possibilité de renoncer à toute peine.
À ceux qui affirment que le texte de l’initiative serait trop vague, il sied de répondre que les détails seront définis dans la loi d’application.
L’initiative pose uniquement la question de principe : « Voulons-nous qu’un auteur d’abus sexuels sur mineurs se voie accorder un jour une nouvelle occasion de travailler avec des enfants ? » La réponse est très clairement NON ! Quel regard un tel individu porterait-il sur nos enfants, s’il devait se retrouver devant une classe ?
La question de la proportionnalité
Quant à la proportionnalité, celle-ci est garantie à deux égards : premièrement, parce que la première chance de vie de l’enfant innocent se voit accorder, dans la pesée des intérêts, davantage de poids que la seconde chance d’un pédophile. Et deuxièmement, parce qu’il existe des milliers de professions, même dans le domaine social, qui restent ouvertes aux pédophiles. Il ne doit pas nécessairement s’agir d’un nouveau travail avec des enfants, connaissant les dégats psychologiques à long terme que provoque un abus sexuel sur les jeunes victimes.