Pour une nouvelle politique agricole!
Nous avons refusé le maintien de la politique agricole en vigueur et luttons pour une politique agricole nouvelle. La première étape dans cette direction est l’initiative populaire pour la sécurité alimentaire. Ce texte vise à inciter le Conseil fédéral ainsi que le Parlement à prendre une nouvelle direction dans la politique agricole. Dans sa version actuelle, la politique agricole n’apporte pas de bons résultats et ne permet pas de répondre aux défis futurs.
Depuis l’an 2000, 13’962 nouvelles exploitations ont dispa-ru partout en Suisse et 41’765 places de travail dans l’agriculture ont été supprimées. Le revenu sectoriel de l’agriculture a reculé de 4,3 milliards (1990) à 2,7 milliards de francs (2012). Le processus de rétrécissement se poursuit à l’identique.
La politique agricole (PA) 2014 – 2017, telle qu’elle a été adoptée, va dans la mauvaise direction. Moins de champs cultivés, moins de betteraves et plus du tout de contributions pour les animaux. En bref : la production agricole serait re- streinte, l’exploitation extensive accrue et la bureaucratie agricole nettement étendue. Tout cela est inacceptable.
Pour ce motif, notre groupe Graber/Joder a décidé de lancer un référendum contre la PA 2014 – 2017. Malheureusement, seules 40’000 signatures ont été récoltées. Mais malgré ce faux départ, il était clair pour toutes les personnes impliquées que la politique agricole ac- tuelle devait être révisée et qu’il fallait agir efficacement. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer une initiative populaire. L’Union suisse des paysans a eu la même idée.
Après trois cycles de délibérations, nous sommes arrivés à un consensus avec l’USP concernant le texte de l’initiative. Le texte exige l’introduction d’un art. 104a Cst. et contient 5 points principaux (voir l’encadré ci-contre).
Matériellement, le but est donc que le taux d’auto-approvisionnement cesse de baisser, de préserver suffisamment de surfaces utiles pour l’agriculture, de promouvoir la qualité des produits, au profit des consommateurs, de faire baisser les coûts en réduisant la bureaucratie dans le domaine et de ne plus adopter une nouvelle PA tous les cinq ans.
La densité des réglementations dans l’agriculture doit être massivement réduite et libérée des éléments relevant de l’économie planifiée.
Afin de renforcer la protection contre les importations agricoles, nous préparons parallèlement à ce texte une initiative parlementaire, qui sera soumise aux Chambres fédérales.
Il est temps de lutter activement contre le rétrécissement dans l’agriculture, d’améliorer réellement le cadre juridique pour nos paysans et de placer l’agriculteur, en sa qualité d’entrepreneur productif, au centre des préoccupations politiques. L’initiative populaire pour la sécurité alimentaire mérite un large soutien !