Salaire minimum, une fausse bonne idée !
Vouloir fixer un salaire minimum sera contre-productif pour notre économie, mais aussi pour les salariés.
La proposition d’un salaire minimum de 4’000 francs par mois fixé dans la loi est une nouvelle attaque contre le marché du travail de notre pays. La Suisse a un marché du travail souple, contrairement à certains pays voisins. Cette souplesse est une des raisons du succès économique suisse et un facteur décisif pour l’implantation de nouvelles entreprises créatrices d’emplois en Suisse.
Les conventions collectives et le partenariat social ont largement fait leurs preuves et garantissent ainsi une paix du travail que bien des pays nous envient.
Délocalisation du travail
Cette initiative aurait des conséquences désastreuses pour des personnes peu qualifiées ou restreintes dans leur capacité de travail, car elle va nous conduire à des suppressions d’emplois par la délocalisation de certaines productions.
En cas d’augmentation du chômage, les budgets publics subiront le contrecoup financier. Le chômage important qui sévit actuellement dans nombre de pays européens en crise nous démontre parfaitement les conséquences qui nous attendent si cette initiative sortie tout droit des milieux de gauche était acceptée.
Vouloir imposer un salaire minimum de 4’000 francs dès le premier mois d’engagement va dissuader certaines entreprises d’engager et de donner leur chance à des demandeurs d’emploi. La rigidité imposée par un salaire minimum aura pour effet de condamner des demandeurs d’emploi à rester au chômage. Accepter cette initiative revient donc à scier la branche sur laquelle l’économie suisse florissante est assise.
Condamner le monde agricole ?
Le secteur primaire et, en particulier, le secteur maraîcher seront les plus touchés par cette initiative car ils sont dépendants d’une main d’œuvre peu qualifiée pour la récolte de certains légumes. Dans ce secteur, au demeurant peu protégé contre les importations de légumes étrangers produits selon des normes et des salaires minimaux sans comparaison avec les conditions existantes en Suisse, les maraîchers se tourneront vers l’importation, ce qui sera néfaste aux produits de proximité et au développement durable prônés, avec raison, par les mêmes milieux qui soutiennent avec acharnement cette initiative.
Le partenariat social doit préserver une flexibilité qui permet tant à l’employeur qu’a l’employé de trouver la solution salariale la plus adéquate pour leur collaboration. Car le salaire comprend plusieurs choses, le revenu financier mais aussi certains avantages tels que des vacances et jours de congé supplémentaires, primes d’assurance maladie payées, voiture ou appartement de fonction, etc.
NON au cadeau empoissonné
Dire non à cette initiative ne va pas précariser les conditions salariales. Au contraire, son acceptation va pénaliserait la dynamique salariale pour les employés dans de nombreux secteurs. Par exemple, une entreprise pourrait être incitée à égaliser vers le bas des salaires supérieurs à 4’000 francs par mois. Cette triste réalité s’est produite en France depuis l’introduction du salaire minimum.
Ne nous laissons pas séduire par cette proposition qui est un cadeau empoisonné pour notre pays.