Non à cette initiative nuisible
L’initiative exige que la compétence législative en matière d’octroi de bourses d’études soit transférée des cantons à la Confédération. Il s’agit d’une atteinte à notre système fédéraliste. En outre, les initiants veulent une augmentation massive du taux de bénéficiaires de bourses, ce qui générera pour la Confédération des dépenses supplémentaires atteignant 500 millions.
Le système actuel d’attribution des bourses d’études en Suisse ne présente aujourd’hui aucun défaut perceptible. L’égalité des chances d’accomplir une formation tertiaire est garantie. Il existe suffisamment de bourses pour les familles à faibles revenus. La compétence d’attribution appartient aux cantons, qui sont souverains en la matière, et c’est bien ainsi. Rien ne plaide en faveur d’une réglementation fédérale de cette compétence, telle que le prévoit l’initiative. Cela affaiblirait encore davantage notre fédéralisme et gonflerait inutilement l’appareil étatique. Le système actuel fonctionne très bien, il n’est aucunement nécessaire de le changer.
L’initiative va trop loin
L’initiative exige que les bourses d’études octroyées offrent aux étudiants un train de vie minimal. En premier lieu, les initiants réclament davantage de subventions fédérales. Cette augmentation souhaitée du taux de bénéficiaires signifie pour la Confédération, et donc pour nous contribuables, des dépenses supplémentaires annuelles d’au moins 500 millions de francs (auxquelles s’ajoutent des dépenses encore non chiffrées pour les frais administratifs de la Confédération). Cet argent devrait être économisé dans d’autres domaines de la formation. La formation professionnelle en pâtirait, ce qui affaiblirait notre système de formation duale.
Les aides financières ne sont pas la clé du succès d’une formation tertiaire
Aujourd’hui, la plupart des étudiants exercent une activité lucrative. Une distribution généreuse de bourses d’études tend à les inciter à tendre la main pour recevoir un subside étatique, plutôt que de se débrouiller pour gagner leur vie dans l’économie privée à côté des études, et donc acquérir une précieuse expérience professionnelle. Des bourses d’études plus généreuses ne contribuent pas à la réussite d’un cursus, et encore moins à celle de la future recherche d’emploi.
NON à la nuisible initiative sur les bourses d’études, parce que :
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