Journal du parti Franc-parler avril 2016

Aller de l’avant – Fini les bouchons!

Les embouteillages sont un fléau quotidien : autour de Winterthour, au Gubrist, mais aussi en Argovie, à Bâle ou à Berne. Il est urgent d’accroître les infrastructures routières. L’initiative « pour un financement équitable des transports » sur laquelle nous voterons le 5 juin est l’occasion de poser les jalons dans la bonne direction.

 
Aujourd’hui, la moitié des recettes de l’impôt sur les huiles minérales est détournée vers la caisse fédérale, et donc affectée à toutes sortes de dépenses de l’État. Pourtant, la route a un criant besoin de ces 1,5 milliard de francs. Il est donc juste de faire cesser ces détournements le 5 juin.

Les embouteillages mettent la patience des automobilistes à rude épreuve, mais coûtent aussi et surtout beaucoup d’argent : les surcharges de trafic représentent des pertes économiques annuelles d’environ 2 milliards de francs. Cet argent échappe à l’économie, parce que les artisans et entrepreneurs, fournisseurs et autres usagers de la route restent inutilement immobilisés dans les bouchons durant plus de 20 000 heures par an.

Pas de nouveaux impôts et taxes
Le parlement délibère actuellement au sujet du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). L’aspect positif est que celui-ci intégrera l’arrêté fédéral sur le réseau et qu’un nombre plus important de projets routiers pourront être réalisés. Reste que le financement n’est pas encore satisfaisant : il est prévu d’augmenter l’impôt sur l’essence de quatre centimes. Il suffit d’observer le prix de l’essence pour s’apercevoir que les usagers de la route sont déjà aujourd’hui largement contributeurs : sur les 1.35 franc par litre actuellement déboursé pour ce carburant, nous payons 83 centimes d’impôts et de taxes, soit 60%. Une nouvelle hausse d’impôt est inacceptable, notamment parce qu’un prix de l’essence encore majoré pousserait davantage de Suisses et Suissesses vers l’étranger limitrophe, où, après avoir rempli son coffre d’emplettes bon marché, on peut aussi faire le plein sans se ruiner.

Cantons, communes et transports publics sont gagnants
Il serait faux de réduire l’initiative « vache à lait » aux seuls automobilistes. Les cantons et les communes en bénéficient eux aussi. En cas d’affectation obligatoire de l’impôt sur les huiles minérales, les contributions fédérales versées aux cantons augmenteraient. Les transports publics en profiteraient eux aussi, puisque 75% de toutes les personnes qui empruntent les transports publics circulent sur la route, p.ex. dans des bus postaux ou urbains. L’allégement urgemment nécessaire du trafic dans les villes et villages accroîtrait aussi la sécurité dans les localités, au grand bénéfice des piétons et cyclistes, notamment.

On ne saurait opposer les différents modes de transport les uns aux autres. Après la généreuse allocation de fonds aux transports publics par l’adoption du projet FAIF, c’est maintenant au tour de la route. C’est pourquoi je dirai le 5 juin un OUI convaincu au financement équitable des transports !

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