Journal du parti Franc-parler décembre 2016

« Démocratie et liberté »

En début de session d’hiver, le conseiller national Jürg Stahl (48) a été élu président du Conseil national. Le natif de Brütten bei Winterthur a obtenu 157 des 172 voix.

 

Franc-parler: Ils ne sont pas très nombreux les Suisses qui ont eu l’honneur, une fois dans leur vie, d’être le premier citoyen du pays. Que ressentez-vous en ce moment?

Jürg Stahl: C’est spécial, pour moi et pour ma famille. J’ai beaucoup de respect pour cette tâche. Mais c’est un privilège et j’en suis fier! Ce que j’entends faire en fin de compte, c’est simplement accomplir un bon travail en faveur de notre pays, en privilégiant ses attributs les plus importants, à savoir la démocratie et la liberté!

Où aimeriez-vous mettre la priorité pendant cette année présidentielle?

J’aimerais donner la parole aux gens «discrets, peu spectaculaires et qui s’engagent pour la société». Il y a des centaines de milliers de gens en Suisse qui se lèvent le matin et qui font bien leur travail sans faire de chichi. Par conviction et sans vouloir se faire remarquer. Et c’est justement cela qui fait notre Suisse: des gens qui s’engagent pour d’autres, qui apportent quelque chose à leur cercle d’amis, à leur famille, à leur lieu de travail, à leur quartier et aux associations. Jour après jour, parfois sans se faire remarquer pendant des années, voire des décennies! Je considère que cela ne va pas de soi et j’aimerais faire participer tous ces gens à mon année présidentielle. Car ce sont eux qui forment la base de notre pays!

Quel est le thème politique le plus important qui occupera la Suisse en 2017?

La prévoyance vieillesse doit être gérée ces deux prochaines décennies de telle sorte qu’elle soit abordable pour la plus jeune génération et l’économie, et qu’elle conserve ce respect pour les personnes qui ont travaillé toute leur vie. Un équilibre qui est difficile de trouver. Le thème le plus important – même s’il n’est pas très spectaculaire, car trop souvent perçu comme allant de soi – est et reste celui d’une économie qui fonctionne et qui réussit, avec le plein emploi à la clé. Les réformes, les réalisations et le bien-être ne sont possibles qu’avec un moteur économique qui fonctionne raisonnablement bien.

L’UE est également un thème central dans la politique suisse. Est-il nécessaire d’avoir cet «accord cadre institutionnel» exigé par l’UE, accord qui pourrait être conclu en 2017 et qui nous rapprocherait encore davantage de l’UE?

Non. Le fait que la Suisse moderne et ses institutions se sont toujours appuyées sur les décisions du peuple souverain depuis 1848 montre qu’il n’y a pas à toucher à cette valeur fondamentale. Mais être en même temps ouvert au monde n’est pas pour autant contradictoire, car la Suisse, petit pays, a toujours eu des relations commerciales fructueuses.  
Une majorité du Parlement s’engage pour une non-application de l’article sur l’immigration dans notre Cons-titution.

Devons-nous vraiment ignorer les exigences on ne peut plus claires de la Constitution fédérale, ce par peur de l’UE?

 
En tant que président du Conseil national, il est de mon devoir de créer pour ces débats une plateforme qui permette aux différentes forces politiques de mener correctement leurs discussions. Ça me fait mal, bien sûr, d’être assis tout devant et de devoir constater que les soucis de la population font l’objet de belles paroles et qu’ils finissent aux oubliettes! Le premier commandement dans une démocratie comme la nôtre est le respect de toute décision prise.  

En tant que président de Swiss Olympic, vous êtes également devenu il y a peu le premier sportif du pays. Swiss Olympic s’engage pour obtenir toujours plus de moyens de la Confédération. Mais en même temps, en tant que conseiller national UDC, vous êtes contre le fait que l’Etat participe à tout. Une contradiction?

Le sport occupe une place toute spéciale dans notre société. Le succès du sport suisse repose sur un énorme travail bénévole. Pour que nous puissions faire bouger le plus de gens possible, nous devons avoir une élite qui réussit. Mon thème favori est l’histoire des «nombreuses petites Giulia» qui sont inspirées et motivées par la «grande» Giulia Steingruber, qui représente avec bonheur les couleurs de notre pays dans les grandes manifestations (pas seulement sur le plan sportif, sur le plan humain également)! C’est là que l’Etat peut – et doit selon moi – aussi investir dans les infrastructures nécessaires et offrir des conditions favorables. Je veux que le chemin du podium soit préparé, mais non pas le podium lui-même!

partager l’article
par l’auteur
UDC conseiller national (ZH)
Articles
Journal du parti
20.12.2016
Journal du parti
20.12.2016
Journal du parti
20.12.2016
Journal du parti
20.12.2016
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord