Limiter enfin l’immigration démesurée
L’an passé, ce ne sont pas moins de 71’495 personnes, soit à peu près l’équivalent de la population d’un canton comme le Jura, qui ont immigré en Suisse. Depuis l’introduction de la libre circulation complète des personnes en 2007, nous en sommes à plus de 725’000. Cela étant, le Conseil fédéral continue à s’opposer à une limitation efficace de l’immigration effrénée, limitation que le peuple et les cantons ont décidée dans les urnes il y a deux ans.
Le Conseil fédéral a enfin présenté il y a quelque temps ses idées quant à la manière dont il entend mettre en œuvre le contrôle et la limitation de l’immigration décidés par le peuple et les cantons le 9 février 2014. Les explications données sont toujours aussi floues. Le but est, toujours selon le Conseil fédéral, de parvenir à une solution négociée avec l’UE et, si tel n’est pas le cas, de fixer une clause de sauvegarde unilatérale. Quant à savoir à quoi ressemblera cette dernière et comment elle devrait fonctionner le cas échéant, cela reste encore et toujours dans le vague. Les réactions aux propositions du Conseil fédéral montrent en outre que personne, à part l’UDC, ne songe à respecter et à mettre en œuvre le mandat constitutionnel donné à nos autorités. On constate bien au contraire qu’il s’agit ici de maintenir la libre circulation des personnes via toutes les astuces possibles et imaginables, voire par une nouvelle votation populaire.
Pour l’UDC, il est central que l’immigration diminue rapidement et de manière significative. C’est précisément la volonté exprimée par le peuple lors de l’acceptation de l’initiative «contre l’immigration de masse».
Le mandat constitutionnel est clair
L’UDC estime qu’il est primordial de réduire rapidement et significativement l’immigration démesurée. C’était exactement cela que voulait le peuple lorsqu’il s’est exprimé dans le cadre de la votation sur l’initiative populaire «contre l’immigration massive». Les instruments pour ce faire, en particulier les contingents et la priorité aux indigènes, ont été inscrits dans la Constitution. Le Conseil fédéral et le Parlement ne doivent rien faire d’autre que s’en tenir à ces prescriptions. Ils peuvent pour ce faire s’inspirer des éléments éprouvés du système que la Suisse a appliqué en matière d’immigration avant l’introduction de la libre circulation des personnes, système qui est encore valable aujourd’hui dans les grandes lignes pour les immigrants provenant des Etats extra-communautaires. Le concept de l’UDC qui a été présenté en mai 2014 se base également sur ces éléments. L’UDC continuera à suivre cette voie au Parlement, et ce, de manière conséquente.
Pas de trucages
L’UDC considère qu’il est incompréhensible et inacceptable que le Conseil fédéral n’ait pas approfondi et concrétisé l’idée qu’elle lui a proposée, à savoir introduire une clause de sauvegarde dans sa proposition pour la législation d’exécution. Ce faisant, le Conseil fédéral nourrit inévitablement la suspicion de vouloir mettre la valeur de seuil à un tel niveau pour la clause de sauvegarde que l’immigration massive n’en serait nullement freinée. Il est impératif ici de clarifier de toute urgence ce concept, si l’on veut qu’il ait une chance au Parlement.
Le but premier, qui est de parvenir à une rapide diminution de l’immigration, ne doit pas être perdu de vue maintenant. Une immigration massive qui représenterait chaque année grosso modo la population de la ville de St-Gall signifierait une Suisse à 10 millions d’habitants et conduirait
notre pays à la ruine.