NON à une énergie à un prix insupportable
Le Bureau de la direction du parti UDC Suisse a décidé, grâce au soutien de diverses associations et entreprises, de lancer un référendum contre la ruineuse loi sur l’énergie. Provoquant des coûts de plus de 200 milliards de francs, ce projet législatif irresponsable intervient massivement dans tous les domaines de la vie et dans la vie de chaque individu. Elle impose notamment aux générations à venir des charges énormes. Il est donc indispensable que les citoyennes et les citoyens, les locataires, les propriétaires immobiliers, les automobilistes et les PME puissent prendre position face à une hausse aussi massive des charges d’entretien et du coût de la vie.
Cette révision de la loi sur l’énergie est le fer de lance d’un projet interventionniste d’une ampleur jamais vue en Suisse. Aucun projet présenté jusqu’ici n’avait pour objectif de modifier aussi fortement le mode de vie de la population que la Stratégie énergétique 2050 et ses trains de mesures. On tente aujourd’hui de faire avaler par le peuple une économie planifiée de type socialiste coûtant plus de 200 milliards, hostile à la propriété privée et hautement subventionnée. Qui plus est, cette folie n’est pas financée par les grands groupes industriels, mais par les simples citoyens et les petites et moyennes entreprises (PME) qui forment l’épine dorsale de notre économie.
Plus de dépendance de l’étranger, plus d’Etat et plus de taxes
Et que reçoivent les citoyennes et citoyens, les propriétaires immobiliers, les locataires et les artisans en contrepartie de ces coûts énormes? Une lourde et inefficace machine à subventionner à coups de milliards la force solaire et éolienne, mais qui sera tout de même incapable de compenser l’absence de l’électricité provenant des centrales nucléaires, et elle ne le sera vraisemblablement pas non plus à l’avenir. Une plus forte dépendance de l’étranger dans le domaine énergétique, une hausse des importations et une sécurité de l’approvisionnement compromise. Des atteintes aux droits de la propriété et à la liberté individuelle par l’obligation de faire des économies et par des régulations de la consommation. L’interdiction d’agents énergétiques comme le pétrole (interdiction des chauffages à l’huile dès 2029) et le renchérissement des véhicules produisant plus d’émissions. Des interventions d’autant moins admissibles dans un contexte économique de stagnation.
Il s’agit également d’empêcher d’autres mesures de contrainte ainsi que des augmentations de taxes existantes, voire l’introduction de taxes nouvelles, d’éviter une baisse de la prospérité par l’augmentation du coût de la vie et une perte d’emplois à la suite de la croissance des coûts de production des entreprises.
Moins de protection du climat et du paysage
La nouvelle loi sur l’énergie compromet aussi la protection du climat et du paysage. En refusant de remplacer ses centrales nucléaires qui produisent l’indispensable électricité en ruban, la Suisse devra augmenter en hiver et la nuit ses importations de courant électrique produit à partir de charbon et de gaz. L’absence de centrales nucléaires entravera aussi le remplacement des énergies fossiles, l’électricité en tant qu’agent énergétique de remplacement faisant défaut en raison de la baisse de la production. Il sera donc encore plus difficile d’atteindre les objectifs climatiques fixés par le Conseil fédéral – une chance ratée pour la protection de l’environnement.
La protection du paysage est elle aussi affectée par la loi sur l’énergie. Les dispositions de cette loi donnent quasiment au Conseil fédéral un chèque en blanc pour réaliser à tous les endroits encore préservés du pays, voire dans des zones protégées, des projets énergétiques. Des milliers de gigantesques éoliennes détruiront les paysages intacts de nos plaines et montagnes – au détriment de la faune et des êtres humains.
Groupes d’intérêts achetés
Compte tenu de cette avalanche d’effets négatifs sur l’économie, la population et la qualité de la vie, il est étonnant que quelques grandes organisations économiques ne soient pas prêtes à soutenir le référendum. Cela est d’autant plus regrettable quand on observe les grandes lignes et les conséquences futures de ce projet. Mais si de nombreuses organisations et associations d’intérêts refusent de voir la totalité des effets, c’est tout simplement parce qu’elles ont été achetées au fil des débats parlementaires.
Grâce à des petits sucres sous la forme de subventions, comme la prime au décès pour la force hydraulique ou encore la hausse massive de la RPC pour les petits producteurs d’énergie, ainsi que par des allègements fiscaux pour les propriétaires immobiliers, mais aussi les grands groupes industriels, la Confédération a réussi à rassembler derrière elle certains groupes d’intérêts sachant bien que les nouvelles taxes et redevances, qui ne sont pas encore inscrites dans cette loi, suivront au plus tard dans la deuxième phase.
Pour une politique énergétique responsable
Avant et pendant les débats dans les commissions et au Parlement l’UDC s’est battue pour une politique énergétique financièrement supportable, sûr et respectueuse de l’environnement. La Suisse aura à l’avenir besoin de tous ses agents énergétiques pour garantir la sécurité de son approvisionnement. Les discriminations idéologiques d’agents énergétiques doivent être refusées, tout comme la mise en place d’une monstrueuse machine à subventionner et de mesures de contrainte étatiques contre la population et l’économie.
OUI au référendum
Le comité interpartis contre la loi sur l’énergie refuse de participer à cette politique clientéliste au détriment des PME et de larges parties de la population. Mener une politique de droite signifie défendre la responsabilité individuelle et la liberté, donc une politique typiquement suisse. Un projet prévoyant autant de restrictions et imposant des coûts aussi élevés à la population doit absolument être soumis au peuple. Le référendum nous donne cette possibilité – saisissons-la.