Financièrement supportables et indispensables pour protéger la population suisse
La Suisse a besoin de nouveaux avions de combat. Attention : il ne s’agit pas d’un nouveau joujou pour les Forces aériennes, mais bien de protéger la Suisse et ses habitants. Pour la police aérienne au quotidien, pour la protection du WEF et d’autres événements majeurs, mais surtout pour notre défense, en cas d’agression. Pour tout cela, nous avons besoin d’avions de combat.
1. Nous devons renouveler notre flotte d’avions de combat, et vite.
Les Forces aériennes suisses possèdent trente F/A-18. En 2030, ils seront obsolètes. Sans mises à jour techniques, ce serait déjà le cas en 2025. Et sur les 53 F-5 Tiger déjà dépassés, seule la moitié environ vole régulièrement ; militairement, ils n’apportent plus grand chose. En 2030, les Forces aériennes seront clouées au sol, si le remplacement des appareils n’est pas très vite engagé.
2. Il n’y a pas d’alternative pour protéger la population suisse contre les dangers de l’espace aérien : nous devons renouveler l’ensemble de notre flotte d’avions de combat.
Il n’existe actuellement aucune alternative aux avions de combat. La défense aérienne au sol (missiles antiaériens ou engins guidés modernes) peut tirer sur des avions, mais pas accompagner un avion à un aérodrome ni le forcer à atterrir. Les hélicoptères de combat sont bien adaptés à la défense contre des forces terrestres extérieures, mais très vulnérables et inadéquats face à des avions de combat étrangers. Ils ne peuvent pas voler assez haut et son trop lents. Même des avions d’entraînement armés ne sont de loin pas assez rapides. Et si les drones sont utiles en certaines occasions, la police aérienne requiert un pilotage humain.
3. Nous pouvons nous permettre de remplacer la flotte d’avions de combat.
Le 8 novembre, le Conseil fédéral a chargé le DDPS de planifier l’achat d’avions de combat et d’un système de défense aérienne au sol à hauteur de 8 milliards de francs. C’est beaucoup d’argent. Mais il s’agit d’investir dans notre sécurité pour les 30 à 40 prochaines années. De plus, l’approvisionnement peut être financé par le budget normal de l’armée. Le Conseil fédéral a décidé d’augmenter ce budget de 1,4% par an à partir de 2021, soit sans prêts spéciaux, sans fonds spécifiques, sans emprunts. Autre atout: nous pourrons simultanément remplacer une grande partie des systèmes terrestres de l’armée (p. ex. les chars). Et point important: malgré ces dépenses, le budget de l’armée suisse se situera toujours autour de 0,7 % du produit intérieur brut. C’est à peu près la moitié de la moyenne européenne.
4. L’achat de nouveaux avions donnera de nouvelles impulsions économiques.
Il ne reste que quelques pays et entreprises qui construisent des avions de combat. Un pays comme la Suisse ne pourrait jamais le faire : même si 10 à 20 milliards de francs étaient alloués au développement, cela ne permettrait pas d’accéder à la technologie de pointe requise. L’acquisition de nouveaux avions de combat sera néanmoins bénéfique à l’économie suisse. La société qui remportera finalement le contrat devra passer des commandes en Suisse pour le prix d’achat total des avions de combat. Cela créera des emplois, augmentera les recettes fiscales et donnera accès à une technologie de pointe. Des règles ont même été fixées pour la répartition régionale de ces opérations de compensation. Ainsi, toutes les régions du pays en profiteront.
Les arguments en faveur de l’acquisition de nouveaux avions de combat sont limpides :
• Nous avons besoin d’avions de combat pour protéger notre population.
• Les F/A-18 et F-5 doivent être remplacés avant 2030.
• Il n’existe pas d’alternative aux avions de combat.
• Nous pouvons nous permettre cet achat sans risquer de mésaventures financières.
• L’économie suisse sera également impliquée dans les acquisitions et en bénéficiera.