Le Parlement commande – les familles et les PME paient la note!
A l’exception de l’UDC, le Conseil fédéral et le Parlement aiment bien se draper d’un petit manteau vert et se fixer de grands objectifs afin d’améliorer le climat, sans pour autant être conscient des conséquences, en particulier sur les coûts. C’est ainsi que lors de l’actuelle session de printemps la majorité du Conseil national s’est prononcée en faveur d’une réduction de 50% des émissions de CO2 d’ici l’année 2030 par rapport à 1990 et qu’elle a ratifié l’Accord de Paris sur le climat avec cet objectif contraignant pour la Suisse.
Les débats ont fait penser à l’époque où l’on discutait de la mort des forêts, comme si le monde allait s’écrouler prochainement si l’on ne ratifiait pas ce protocole, comme si la petite Suisse avec ses émissions de CO2 relativement modestes par rapport aux autres pays industrialisés pouvait influer sur la manière dont le climat de la planète change.
Comme pour la stratégie énergétique, le Parlement voulait ici aussi ne parler que des objectifs, mais taire et/ou ignorer sciemment ce que ces derniers pouvaient signifier pratiquement pour la population et le commerce. La consultation relative à la révision de la loi sur le CO2 prévoit d’ores et déjà de tripler pratiquement l’actuelle taxe sur le CO2 et donc des prix de l’énergie nettement plus élevés. On passerait ainsi de 22 ct. par litre de mazout actuellement à plus de 60 centimes!
Les chauffages au mazout seront également censés être interdits, ce qui ne manquera pas d’avoir des répercussions directes sur la plupart des propriétaires de maisons, mais aussi sur les locataires. Mais surtout, c’est la compétitivité de notre industrie qui en souffrirait. Voilà qui ne manquera pas de favoriser la perte d’emplois dans le secteur de la production, voire même qui la provoquera. On produira donc à l’avenir davantage à l’étranger et à des standards environnements inférieurs, tandis que les mesures sévères appliquées en Suisse en matière de climat auront des impacts globalement très négatifs.
On procède donc, en matière de politique du climat, exactement comme pour la nouvelle loi sur l’énergie, sur laquelle nous serons appelés à voter le 21 mai. Cette dernière stipule que la consommation énergétique globale (mazout, benzine, gaz, bois, etc.) doit être réduite de 43% jusqu’en 2035, ce qui est énorme, puisque cela représente pratiquement la moitié de ce que nous consommons actuellement! Mais là encore, le Parlement ne voulait pas, et ne le veut toujours pas aujourd’hui, parler des coûts. Nous le savions toutefois déjà depuis le début des discussions, et ce chiffre a également été confirmé par la Confédération, que les coûts de la loi sur l’énergie et la stratégie énergétique seraient énormes: quelque 200 milliards de francs, soit plus de 3000 francs par année et par famille. Le peuple doit en fin de compte stopper cette évolution. Il en aura l’occasion le 21 mai, lors de la votation sur le référendum contre la loi sur l’énergie.