Islam et Etat, l’irréconciliable
Le récent cas d’un imam biennois haineux et abuseur de l’aide sociale, pourtant chez nous depuis des années, montre bien la cécité de nos pouvoirs publics sur le thème de l’islam.
Cet égarement est visible jusqu’au Parlement et la nouvelle conseillère nationale Irène Kälin, Verte argovienne, se lance dans un plaidoyer pour que l’islam devienne une religion officielle en Suisse, sous prétexte qu’à la suite de la Guerre du Sonderbund, les autorités ont mené́ une politique d’intégration pour que protestants et catholiques puissent mieux cohabiter. C’est méconnaitre une histoire multiséculaire de populations chrétiennes issues de notre terroir qui ont eu l’intelligence de se réconcilier parce que partageant des valeurs religieuses et politiques et une envie communes. L’islam, chez nous encore hors-sol, est bien loin de satisfaire à ces exigences.
Pas à nous de faire des concessions
Ne pas serrer la main aux enseignants, dispenses de cours de piscine, etc. Tant de concessions faites sous couvert de paix confédérale. Dans pas si longtemps, les musulmans de Suisse demanderont-ils de changer le drapeau fédéral sous prétexte qu’il offense leurs convictions et que cela aiderait à les intégrer ? Ne sous-estimons pas la chance de voir cette revendication aboutir si des politiciens comme Madame Kälin continuent de passer leur temps à noyer le poisson sous un déluge de choses comme la formation des imams, la victimisation, l’éternel refrain « le fondamentalisme chrétien existe aussi » ou encore la reconnaissance des organisations musulmanes qui veulent s’intégrer. Ces dernières sont d’ailleurs bien souvent des prête-noms de groupes plus opaques au financement douteux.
A force d’agiter de la fumée pour distraire le public des vrais enjeux, nous passerons devant l’essentiel: l’idée que l’on peut séculariser l’islam est une chimère. L’islam ne peut pas être sécularisé puisqu’il est déjà un modèle de gouvernement et de société théocratique au travers de la Charia, la loi islamique. Certaines de ses normes sont d’ailleurs totalement incompatibles avec les droits humains notamment en ce qui concerne la liberté d’expression, la liberté de croyance et la liberté des femmes. De plus, il n’y a pas d’islam modéré. Il est des musulmans modérés et ils le sont devenus en adoptant, plus ou moins volontairement, les modes de vies et de pensées des nations européennes. Ce faisant, ils se sont éloignés de l’islam, de sa doctrine et de sa pratique. L’islam décrit dans le coran est lui intrinsèquement conquérant et guerrier. D’ailleurs, ceux que l’on appelle salafistes ne sont pas radicalisés mais fondamentalistes. En effet, ils appliquent à la lettre un texte de loi et considèrent lesdits « modérés » comme des mauvais musulmans à ranger dans la même catégorie que les chrétiens ou les juifs. Il n’y a donc aucune possibilité d’intégrer ou d’assimiler des musulmans qui n’ont pas renoncé à la Charia comme loi fondamentale ou qui s’en sont, au moins, totalement distancés. Penser le contraire est une illusion dangereuse.
Rester ferme face aux pressions
L’islam a été modéré aussi long-temps que les nations européennes ont été fortes intellectuellement et politiquement, ce qui n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui. Ne restons pas tétanisés par le politiquement correct et comprenons que nous ne pouvons pas être tolérants avec l’intolérance. L’UDC doit rester le parti qui lutte contre les dérives amenées par les futures multiples demandes de reconnaissances de l’islam qui vont à coup sûr arriver en Suisse. La décision du Conseil national lors de la dernière session d’interdire le financement étranger des mosquées est un pas dans le bon sens.