La Suisse a besoin d’une UDC unie et d’un PLR enfin fiable et bourgeois
Aux élections nationales d’octobre 2015, l’UDC a réalisé un score inédit de 29,4 %, soit le meilleur résultat d’un parti depuis près d’un siècle. Au Parlement fédéral, l’UDC occupe ainsi 74 sièges (68 au Conseil national et 6 au Conseil des États) et détient à la Chambre basse, conjointement avec le PLR, même la majorité absolue (101 sièges). Un tel résultat fait naturellement naître des attentes de la part des électeurs. Après deux ans de législature 2015-19, le temps est donc venu de dresser le bilan.
La révolution bourgeoise n’a jamais eu lieu
Avant toute chose : la législature en cours s’est avérée une nette déception du point de vue bourgeois. Seuls dans quelques rares cas l’UDC a-t-elle pu, avec ses partenaires, fixer les priorités ou aiguiller les décisions en sa faveur. C’est ce que montre le schéma suivant des objets jusqu’à présent passés en votation au Conseil national.
L’analyse montre clairement que la majorité bourgeoise n’existe que sur le papier :
La « majorité absolue » de l’UDC et du PLR a réussi à s’imposer contre le centre gauche dans tout juste 3 % des votes. L’alliance du PLR, du PDC et de la gauche unie est sortie victorieuse six fois plus souvent, remportant plus de 18% des votes.
Alors que le PLR et en partie aussi le PDC mettent le clignotant à droite face au peuple, ils tournent en réalité volontiers et fréquemment à gauche. L’électeur a ainsi une fois de plus été abandonné et trahi par des partis du centre qui se prétendent bourgeois. La Stratégie énergétique 2050 ou la scandaleuse non-mise en œuvre de la décision populaire sur l’immigration de masse sont autant d’exemples éloquents de cette politique gauchiste.
La chambre noire du Conseil des États
Avec l’appui du Conseil des États, majoritairement de centre gauche (le PDC et le PS y ont la majorité absolue), de bonnes décisions du Conseil national dans le domaine de la lutte contre la criminalité et le terrorisme, de l’immigration irréfrénée et de la fraude aux prestations sociales sont finalement enterrées. Le refus du Conseil des États depuis des années de renseigner sur les résultats de ces votes montre clairement la profondeur du fossé séparant le Parlement et la population.
Le constat après deux années de «révolution bourgeoise» est sans appel: ceux qui veulent une politique bourgeoise fiable et cohérente sans poudre aux yeux élisent l’UDC. Le bilan final sera dressé par le souverain en octobre 2019 !