Un «bouton reset avec l’UE»? Nous comptons dessus.
Lors des dernières élections au Conseil fédéral, l’UDC a d’emblée défendu le droit du PLR à reprendre le siège vacant. Cela ne va pas de soi. D’un point de vue purement arithmétique, le droit de l’UDC à un troisième siège aurait dû l’emporter sur celui du PLR à un second siège, sachant qu’elle représente près de 30 pour cent des votants. Nous avons aussi dû faire le poing dans notre poche s’agissant du contenu, car le PLR n’a présenté que des candidats qui soit avaient agi contre la majorité populaire l’hiver passé, en faisant obstacle à la mise en œuvre de l’initiative contre l’immigration de masse, soit sont membres du Nouveau Mouvement européen, dont le but est l’adhésion à l’UE. Hélas, en politique, le possible l’emporte souvent sur le souhaitable.
Dans ce contexte, il a fallu choisir la meilleure solution parmi les candidats présentés par le PLR. Nous y sommes parvenus en élisant Ignazio Cassis, une conséquence directe du positionnement antérieur univoque de notre parti. Les trois motifs suivants ont été déterminants :
1. La Constitution exige expressément une représentation équilibrée des régions linguistiques. Après 18 ans d’absence de représentation de la Suisse italophone, l’équilibre a pu être rétabli.
2. Ignazio Cassis est, de par son origine, le plus familier des problèmes de l’immigration sans limites, des sous-enchères salariales, de la pression sur le système de l’asile et des problèmes de sécurité que cela implique. Il ne pourra donc pas rester les bras croisés face à l’immigration.
3. Ignazio Cassis est celui qui s’est distancié le plus clairement, au sein du groupe et publiquement, de l’accord-cadre avec l’UE actuellement en discussion au Conseil fédéral, qui priverait la Suisse de son indépendance. Il a dit que, dans ce domaine, il voulait « appuyer sur le bouton reset » et qu’il n’acceptait «aucune adaptation automatique du droit et aucun juge étranger» – c’est déjà ça !
On ne saurait attendre des miracles, mais la gauche elle-même a prouvé que M. Cassis est plus proche de nous que les autres candidats, si l’on songe aux efforts vainement déployés derrières les coulisses en vue de l’élection d’un candidat alternatif. Reste à savoir comment la gauche, mais aussi le PBD, expliqueront aux Tessinois et aux femmes leur préférence pour un troisième Romand au Conseil fédéral.