Le peuple doit décider des gros crédits
La Suisse ne connaît pas à ce jour le référendum financier. Autrement dit, là où il existe une base légale, ce sont le Conseil fédéral et le Parlement qui décident des dépenses en dernière instance. Ce qui n’a pas empêché la gauche d’exiger haut et fort une votation populaire pour les crédits destinés à la défense de notre pays et du peuple contre les dangers venant du ciel. L’UDC, en tant que parti qui défend toujours la démocratie directe, veut avoir son mot à dire. Elle soutient la décision préparée par le conseiller fédéral Guy Parmelin. La population doit ainsi se prononcer sur un crédit de 8 milliards de francs pour sa protection, assurée notamment par la défense anti-aérienne et de nouveaux avions de chasse.
Mais si des crédits destinés à ces tâches étatiques centrales, comme celle de la sécurité de la population, doivent faire l’objet d’un vote, alors nous exigeons également, et en toute logique, que le peuple décide sur d’autres grandes dépenses. L’UDC a donc, via une intervention parlementaire, demandé l’introduction d’un référendum financier. Jusqu’à ce que celui-ci soit introduit et s’il remporte la majorité, il faudra encore attendre un certain temps. Mais pour que le peuple puisse déjà se prononcer sur les prochains gros crédits, le conseiller national Werner Salzmann a déposé une motion qui demande que les crédits de l’aide au développement soient soumis au peuple. J’ai déposé dans la foulée une motion demandant que les 1,3 milliard de francs que le Conseil fédéral a promis aux pays de l’est qui font partie de l’UE puissent également être décidés par le peuple. Les autres partis, la gauche en particulier, auront ainsi suffisamment de possibilités pour prouver à quel point ils prennent au sérieux la volonté du peuple.
Dans la continuité de cette position de base adoptée par notre parti, une majorité de la fraction UDC du Conseil national a également approuvé une votation populaire au niveau national pour les Jeux olympiques de Sion 2016. L’UDC ne s’est ainsi pas prononcée pour ou contre ces jeux. Cela se fera plus tard, dans le cadre des débats parlementaires, qui porteront sur le projet concret. Celles et ceux qui parlent maintenant d’une mise à mort de ces jeux ont tout faux. Si le Conseil des Etats devait lui aussi demander que le peuple décide, il suffira simplement de faire preuve de persuasion. Ce qui aidera en fin de compte le projet lui-même.