Directive UE sur les armes: une loi contre les tireurs sportifs et non contre les terroristes
Cette nouvelle loi ne pourra pas empêcher les attaques terroristes. Mais elle touche en plein les tireurs. Le 19 mai, il faut donc refuser la directive européenne sur les armes.
Avec la directive de l’UE sur les armes, nos armes d’ordonnance, les fusils d’assaut 90 et 57, seront attribués à la catégorie des «armes interdites». Ceci aurait pour effet que l’acquisition d’un fusil d’assaut 90 ou 57 nécessiterait une autorisation cantonale ainsi qu’une preuve du besoin. De plus, le propriétaire d’une telle arme devrait la faire réenregistrer dans un délai de trois ans. Si ces conditions ne sont pas remplies, l’arme est saisie. Qui plus est, lorsque le canton refuse pour une raison quelconque d’accorder une autorisation exceptionnelle, ce cas est enregistré dans le système d’information de Schengen. Concrètement, cette loi impliquerait plus de dépenses, plus de bureaucratie et criminaliserait ou exproprierait les propriétaires d’armes à feu légaux.
La tradition libérale des armes que connaît la Suisse est détruite par les bureaucrates de l’UE.
Moins de sécurité
Les commandants des polices cantonales et une partie des cantons se défendent contre ce projet. Non parce qu’ils sont contre la lutte antiterroriste, mais parce qu’ils remarquent que ce projet est une nouvelle lourdeur bureaucratique typique de l’UE. Les agents de police devront à l’avenir vérifier et remplir encore plus de formulaires au lieu d’être présents dans la rue pour veiller à la sécurité de la population. En clair, la directive sur les armes réduit la sécurité publique au lieu de l’augmenter. D’ailleurs, les actes terroristes ne sont quasiment jamais perpétrés avec des armes enregistrées – dans la mesure où ils sont commis avec des armes à feu. Cette nouvelle loi ne découragera pas un seul terroriste, mais elle frappe les citoyennes et citoyens honnêtes. Empêcher des crimes commis avec des armes illégales en interdisant des armes légales – quel non sens ! C’est d’abord à cause des frontières ouvertes de l’espace Schengen que des terroristes munis d’armes illégales peuvent voyager librement à travers l’Europe. Voilà la réalité, mais l’UE refuse de l’admettre. En refusant la directive sur les armes, le peuple suisse peut envoyer un signal fort à Bruxelles: nous discutons volontiers de mesures raisonnables, mais nous n’admettons pas que notre liberté soit restreinte par une bureaucratie insensée. Respectez enfin notre souveraineté et notre tradition des armes ancienne de plusieurs siècles ! NON à la directive de l’UE sur les armes.