Les gens de nos régions frontalières ont besoin d’être protégés contre les criminels de l’étranger
Schengen – le concept de l ‘UE avec des frontières ouvertes a échoué. C ‘est ce que ressentent les personnes proches des frontières avec la France et l’Italie chaque jour. A Genève, la police a déjà capitulé: au lieu de protéger nos citoyennes et citoyens contre les criminels, elle conseille de ne pas les provoquer. Le Conseil fédéral a enfin le devoir de protéger les personnes dans notre pays et de contrôler de nouveau nos frontières.
« A l’Ouest, rien de nouveau » – le titre de l’excellent ouvrage d’Erich Maria Remarque correspond bien à la situation que vit Genève, à savoir une insécurité grandissante. Les doutes formulés lors de la campagne au sujet des accords de Schengen vont désormais au-delà des pires craintes que les sceptiques éprouvaient en 2005. Compte tenu de sa longue frontière avec la France, Genève est aux premières loges pour constater la totale faillite de ce concept censé nous apporter plus de liberté et plus de sécurité. En pratique, ce sont les délinquants qui profitent des vertus présumées de Schengen. La racaille venue de France trouve dans notre canton une source inépuisable de butin, il suffit juste de venir se servir. Certes, les défenseurs du fameux espace de liberté et de sécurité en Europe ont quelques peines à admettre qu’ils se sont totalement fourvoyés mais il existe quelques discrets indices qui parlent aux observateurs attentifs. Ainsi, on trouve les conseils suivants sur le site internet de la commune :
«Ne montrez pas vos valeurs. Dans les situations qui se sont déroulées à Perly-Certoux, c’est le vol et non l agression. Par conséquent, il faut cacher tout ce qui peut intéresser un voleur. Le téléphone portable ne doit pas être utilisé dans la rue (sauf urgence). Oubliez votre sac à main pour des balades dans la commune, oubliez également les sacs à dos».
Les femmes ne doivent pas descendre seules dans la rue
En clair, comme la police n’est pas en mesure de lutter efficacement contre les canailles venues de France, elle agit au niveau des victimes potentielles par des recommandations à tout le moins liberticides. Malheureusement, d’autres types de violences s’exercent au détriment des habitants du village. Le 16 novembre dernier, ce n’était pas le vol qui motivait une équipe de sauvageons venue de Saint-Julien-en-Genevois/F mais la vengeance à la suite d’une affaire de racket qui avait mal tourné. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les assaillants s’étaient munis de tasers, armes de catégorie b réservées aux professionnels de la sécurité. Là-encore, on s’interroge quant à l’efficacité de Schengen. Comment ce type de délinquants peut disposer d’un tel arsenal et franchir la frontière sans difficultés ?
Manifestement, il y a quelque chose de pourri au royaume de Schengen. L’utopie résiste souvent mal à la pratique et dans le cas qui nous occupe, c’est la population qui en fait les frais. La violence importée pourrit la vie des habitants du canton qui doivent renoncer à certaines libertés pour éviter de devenir des cibles de choix. La peur du gendarme est le début de la sagesse mais à Genève, c’est la peur des crapules qui l’emporte et comme l’écrivait Horace, celui qui vit dans la crainte ne sera jamais libre.
Il est plus que temps d’agir. Les accords de Schengen prévoient un retour des contrôles aux frontières en cas de situations exceptionnelles. Je crois pouvoir dire que c’est le cas à Genève et dans le canton du Tessin où les personnes souffrent également de cette situation inadmissible. Il appartient donc à nos autorités de faire le nécessaire. Mais pourquoi ne le font-elles pas ? Ah oui, c’est vrai, réclamer la mise en œuvre de cette clause reviendrait à admettre que Schengen n’a pas tenu ses promesses. Impensable.