Non à l’initiative sur le logement et l’article de censure
Le 2 novembre, 500 délégués et visiteurs de l’UDC se sont réunis à Niederglatt (ZH) pour l’assemblée des délégués. Après un examen critique des propositions, ils ont pris la parole pour le référendum du 9 février 2020. Les délégués ont clairement dit non à l’initiative populaire «Plus de logements abordables» et à l’extension de la norme pénale antiraciste. Ce faisant, ils ont suivi la recommandation de la direction de l’UDC suisse.
Durant le débat contradictoire, les conseillers nationaux UDC Verena Herzog (TG) et Hansjörg Knecht (AG) ont réussi à convaincre les délégués de la nécessité de rejeter les deux projets. Selon Hansjörg Knecht, l’initiative de l’association des locataires est non seulement inutile, mais surtout nuisible. Le nombre de logements vides a atteint son plus haut niveau depuis vingt ans. « Si on concentrait ces 75’000 appartements vides à un seul endroit, on aurait affaire à une localité aussi grande que la ville de Berne », a-t-il expliqué. La construction de nouveaux logements continue en force en raison des taux d’intérêts bas. Cette offre excédentaire a provoqué une baisse des prix sur le marché des logements de location: « Selon l’observatoire immobilier du bureau de consultation Wüest Partner, le niveau actuel des loyers est inférieur de 5,8% à celui de 2015. » Les grandes villes mènent une politique du logement indépendante. Par exemple, 25% des logements de la ville Zurich appartiennent à des maîtres d’ouvrage d’utilité publique. « L’exigence des initiateurs d’une proportion de 10% de logements soutenus publiquement est donc plus que satisfaite. » Cette initiative est nuisible parce qu’elle force les cantons et les communes à investir dans l’achat de biens fonciers sans tenir compte des besoins réels. Les restrictions de construction imposées par la Confédération provoqueraient une pénurie de logements et pousseraient les prix à la hausse.
« En réalité, il s’agit d’une censure »
Verena Herzog quant à elle, est intervenue pour le rejet de la norme pénale contre le racisme. La Constitution fédérale garantit aujourd’hui déjà la protection contre des discriminations de toutes sortes, a-t-elle rappelé. Des lois supplémentaires sont donc inutiles et mêmes nuisibles : « Toute personne qui osera s’exprimer publiquement de manière critique sur des orientations sexuelles s’exposera à une plainte pénale », a-t-elle averti. Cette extension de la norme pénale servira à criminaliser des opinions et il en sera abusé pour faire taire des adversaires politiques mal-aimés : « Ce qu’on essaie de nous vendre comme une ‘protection contre la discrimination’ est en réalité une loi de censure qui menace la liberté d’opinion, de conscience et aussi la liberté économique sans pour autant résoudre le problème sur le fond. »