Tout droit vers la misère
La population suisse a franchi le cap des 8,5 millions d’habitants. Le PS, le PLR, le PDC et les Verts, avec leur clarification de la libre circulation des personnes et une politique de l’asile irresponsable, font en sorte que cette immigration excessive se poursuive et qu’une Suisse à 10 millions d’habitants devienne probablement une réalité dès 2030. Le seul parti à vouloir contrecarrer cette tendance est l’UDC, qui entend bien contrôler l’immigration de manière indépendante via son Initiative de limitation.
Lors du vote sur les Accords bilatéraux I, le Conseil fédéral a indiqué que 8 à 10 000 personnes au maximum s’installeraient chaque année dans notre pays. Il a raconté des histoires au peuple. La première année déjà, la Suisse enregistrait deux fois plus d’arrivées que prévu. En 2008, année record, plus de 75’000 personnes ont quitté l’UE pour s’installer en Suisse. La libre circulation des personnes a entraîné une augmentation massive de la population de notre pays. Au cours des 13 dernières années, on a enregistré un total de un million d’immigrants et le flux n’a pas cessé. Notre petite Suisse ne pourra pas supporter une telle augmentation de population à long terme. L’afflux massif de migrants au cours de ces 13 dernières années s’est traduit par le bétonnage de 57 000 terrains de football – notamment pour construire 454 000 appartements. En l’espace de 30 ans, la surface bâtie de la Suisse a même augmenté de plus de 25 pour cent – au détriment de la surface agricole. Ce qui correspond au bétonnage d’une surface équivalente à celle du lac Léman. Et on continue de construire !
L’immigration excessive représente par ailleurs des contraintes exagérées pour les infrastructures de notre pays. Les CFF fonctionnent à plein régime et sont devenus extrêmement sensibles aux perturbations. Les retards sont devenus presque la règle plutôt que l’exception. Les trains sont bondés et les sièges y sont rares. Quant à la situation que connaît le trafic motorisé, elle n’est guère plus enviable. Le réseau routier est désespérément surchargé sur de nombreux tronçons. Avec à la clé des heures de bouchons. Les dommages sont immenses: en 2016, les embouteillages ont causé des pertes économiques d’au moins 1,6 milliard de francs. Un camion qui se trouve dans un bouchon pendant une heure coûte 200 francs. Cela ne peut plus durer. Pour éviter les embouteillages, les pendulaires doivent se lever de plus en plus tôt ou se rendre au travail ou à la maison plus tard. Voilà qui est particulièrement stressant pour les familles.
Un développement incontrôlé du système social
Mais ce n’est de loin pas tout. Notre système social est lui aussi surchargé par une immigration massive et incontrôlée. Les citoyens de l’UE et de l’AELE sont de plus en plus souvent au chômage et perçoivent en conséquence davantage d’allocations de chômage, voire même parfois des prestations de l’assistance sociale – il convient de relever que près de 6 bénéficiaires sur 10 de l’assistance sociale sont des étrangers. On n’oubliera pas non plus les travailleurs domestiques qui sont également soumis à des pressions croissantes – ils courent un risque élevé de se retrouver à l’assistance sociale dès l’âge de 46 ans déjà, pour la simple raison qu’ils sont remplacés par de jeunes étrangers meilleur marché. Or, au lieu de contrôler l’immigration, le Conseil fédéral préfère utiliser la rente-pont pour créer une nouvelle œuvre sociale qui coûtera des centaines de millions de francs suisses, et ce malgré l’urgence de réorganiser les œuvres sociales existantes comme l’AVS et l’AI. Et cette nouvelle rente-pont devrait une fois de plus être versée par la population suisse active. Tout cela uniquement pour que la vache sacrée qu’est la libre circulation des personnes ne soit pas touchée.
Mais l’UDC n’entend pas jouer à ce jeu-là. Nous voulons – non, nous devons! – nous attaquer à la racine du problème et le résoudre. Nous sommes un État souverain, démocratique et neutre. Il est donc clair comme de l’eau de roche que nous devons reprendre le contrôle de l’immigration dans notre pays. On ne peut pas continuer comme ça. Notre petite Suisse ne peut tolérer 1 million d’immigrants en 13 ans à long terme, que ce soit pour des raisons d’espace disponible ou de trop grandes différences culturelles. La croissance connaît un rythme insensé. Nous devons agir maintenant.
Les partisans de la libre circulation des personnes ne cessent de répéter que l’agriculture a elle aussi besoin de main-d’œuvre. C’est un fait. Mais nous voulons décider par nous-mêmes qui vient chez nous. A quoi pourrait bien nous servir de disposer d’une foule de travailleurs si nous n’avons plus de terres à exploiter? Nous, les agriculteurs, pensons à long terme. Nous ne pouvons pas manger de l’argent, pas plus que du béton d’ailleurs.
Encore plus de lois et de restrictions
Les opposants à l’initiative de limitation veulent atténuer les conséquences de la libre circulation des personnes avec encore plus de lois et de restrictions pour les citoyennes et les citoyens. Nous le savons déjà grâce à l’initiative contre le mitage du territoire, qui a heureusement été rejetée par le peuple. Si elle avait été acceptée, la population n’aurait plus eu que des déserts de béton pour vivre, des cages à lapins où elle s’entasserait. Les bâtiments agricoles auraient dû être déplacés vers les zones résidentielles et tout ce qui se trouvait à l’extérieur de ces dernières aurait dû être interdit.
Je refuse cette perspective et d’autres encore, car je ne veux pas vivre dans une Suisse qui abriterait 10 millions d’habitants. Ce qui sera bientôt le cas si nous ne changeons rien. C’est la raison pour laquelle l’initiative de limitation est si importante. Je soutiens cette initiative parce que je veux donner un avenir à nos enfants. Pour que nos enfants trouvent un pays où il vaut la peine de vivre. Un pays comme nos ancêtres nous l’ont laissé: une Suisse indépendante et libre. Si c’est également ce que vous voulez, alors soutenez l’initiative «Pour une immigration modérée». Merci beaucoup!