Journal du parti Franc-parler février 2019

Un accord-cadre pour soumettre la Suisse à l’UE

Une approbation de l’accord-cadre avec l’Union européenne signifierait la condamnation à mort de la démocratie directe et de l’indépendance de la Suisse. Il n’est pas exagéré que de l’affirmer. Si un pays souverain et indépendant comme le nôtre décidait en effet d’adopter le droit international de manière dynamique – autrement dit de manière automatique ou systématique – il renoncerait de facto à son autodétermination. Voilà qui contredit les principes sur lesquels repose notre pays, où le peuple est appelé, en tant que souverain, à se déterminer sur les aspects les plus divers de la vie quotidienne.

Avec l’accord-cadre, la Suisse ne serait plus en mesure de promulguer des lois qui contrediraient le droit international et, pire encore, devrait se soumettre aux changements de lois décidés par Bruxelles sans pouvoir dire son mot. Cela aurait de graves conséquences, en particulier pour ce qui est de l’immigration, car il ne serait plus possible, par exemple, d’expulser les étrangers criminels et de donner la priorité aux nationaux sur le marché du travail. On ouvrirait ainsi nos portes aux voleurs et on se laisserait dépouiller, sans pouvoir intervenir.

Les principales victimes seraient les cantons frontaliers comme le Tessin, qui souffre depuis des années des conséquences de la libre circulation des personnes. Le nombre de frontaliers est passé de 30’000 à 65’000 en l’espace de dix ans, ce qui fait que la main-d’œuvre étrangère a dépassé le nombre de travailleurs suisses puisqu’elle affichait 50,2 % à la fin 2018. Le nombre de chômeurs au Tessin ne cesse d’augmenter et il devient de plus en plus difficile d’offrir des pers­pectives d’avenir aux jeunes du canton.

L’accord aggraverait les conditions cadres
Les coûts sociaux résultant de la libre circulation des personnes ont explosé et il est difficile à ce stade d’estimer les dommages économiques et sociaux auxquels nous serons confrontés ces prochaines décennies. Les jeunes sans emploi ne pourront pas subvenir à leurs besoins, ils auront du mal à fonder une famille et ne pourront pas compter sur la prévoyance professionnelle pour disposer d’une prévoyance vieillesse économiquement viable. Résultat des courses, l’État devra intervenir avec l’argent des contribuables. La signature de l’accord institutionnel aggraverait encore davantage les conditions-cadres, car ce der­nier supprimerait également les quelques mécanismes de protection des travailleurs tessinois, avec les dégâts sociaux que l’on peut imaginer.

Nous devons lutter contre toute tentative d’assujettissement
Chères concitoyennes, chers concitoyens, nous ne devons pas nous laisser aveugler par celles et ceux qui affirment sans cesse que ce rapprochement de la Suisse et de l’Europe constitue une chance pour notre pays. Nous avons pu constater à maintes reprises que ces personnes mentent délibérément. Et elles continuent de le faire en prétendant que, si notre pays ne signe pas l’accord en question, nous rencontrerions de grandes difficultés dans nos relations avec l’Union européenne. La Suisse doit rester un pays souverain et indépendant. C’est la raison pour laquelle nous devons lutter contre toutes tentatives d’assujettissement, qui, si elles s’accompagnaient autrefois de violences et de guerres, prennent aujourd’hui la forme d’accords aux conséquences exorbitantes.

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