La Berne fédérale détruit des emplois
Le Département des Affaires étrangères a déposé plainte pénale contre le constructeur d‘avions Pilatus Flugzeugwerke. L‘approche arbitraire des fonctionnaires du DFAE met en danger le plus grand employeur de Nidwald et l‘ensemble de l‘économie suisse.
Mais que se passe-t-il donc au Conseil fédéral et chez ses fonctionnaires du Département des affaires étrangères (DFAE)? Ce dernier contraint l’avionneur Pilatus Flugzeugwerke à se retirer de plusieurs pays arabes. Le Département dirigé par Ignazio Cassis (PLR) a également déposé plainte contre Pilatus pour violation de la «loi sur les mercenaires»…
Qu‘a fait Pilatus ?
Le constructeur suisse a livré des avions à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, et ce avec l’approbation du Conseil fédéral. Sont incluses dans ces livraisons les services d’assistance technique et les garanties de maintenance. Les usines Pilatus sont maintenant coincées. Imaginez un propriétaire de garage autorisé à vendre une voiture mais pas à l’entretenir. On comprendrait parfaitement que le client cherche un autre garagiste. Par leur manière de procéder, les fonctionnaires du DFAE mettent en danger l’existence même de Pilatus Flugzeugwerke. Ceux qui ne sont pas en mesure d’offrir un package complet incluant les travaux d’entretien ne peuvent tout simplement pas livrer d’avions. C’est la concurrence qui doit être ravie.
Le conseiller fédéral Guy Parmelin soutient Pilatus
Avec plus de 2000 collaboratrices et collaborateurs, Pilatus est le plus important employeur du canton et un important formateur de main-d’œuvre qualifiée. En effet, cette seule année, l’entreprise a formé avec succès 36 jeunes hommes et femmes dans 13 métiers. Et maintenant, ces professionnels sont soupçonnés tout à coup d’être des «mercenaires» ?
Le Parlement ne voulait pas de loi anti-Pilatus
Ce que proposent le DFAE et ses fonctionnaires est absurde. Le Parlement avait approuvé une loi sur les mercenaires, qui empêcherait les sociétés mercenaires étrangères comme Blackwater de s’établir en Suisse, mais certainement pas une loi anti-Pilatus ! L’attitude du Département de l’économie dirigé par Guy Parmelin (UDC), qui est clairement à l’origine des obligations contractuelles du constructeur d’avions Pilatus et d’autres sociétés exportatrices, en témoigne également. Une entreprise a besoin d’un cadre politique fiable et non d’interprétations arbitraires de la part de fonctionnaires individuels. Ces derniers doivent être stoppés.
Que faut-il faire ?
Le Conseil fédéral dans son ensemble doit immédiatement corriger cette décision contradictoire du DFAE, décision qui est extrêmement dommageable pour le monde du travail suisse, et le Parlement doit clarifier la loi sur les mercenaires afin de stopper les fonctionnaires du DFAE.