Le milliard de cohésion doit être versé à l’AVS et non pas à l’UE
L‘AVS est l‘assurance sociale la plus importante de notre pays. Compte tenu de l‘évolution démographique et de l‘allongement de l‘espérance de vie, l‘AVS doit être financièrement assurée. Mais pas unilatéralement sur le dos de la classe moyenne et de la jeune génération.
Peu avant le début des vacances d’été, le conseiller fédéral Alain Berset a rendu publique sa proposition controversée concernant la réforme de l’AVS. Il entend pour l’essentiel assainir l’AVS avec de nouveaux impôts principalement, à savoir une augmentation de la TVA de 7,7 à 8,4 pour cent. Une nouvelle augmentation des impôts et des taxes réduirait toutefois encore plus la compétitivité du commerce et le pouvoir d’achat des Suisses. Avec 41,7 pour cent, la quote-part fiscale est, en Suisse, déjà nettement supérieure à la moyenne de l’OCDE. Avec l’augmentation des déductions salariales dans le cadre du projet de réforme fiscale et de financement de l’AVS, la proposition de Berset assainirait unilatéralement l’AVS sur le dos de la classe moyenne et de la jeune génération (voir graphique). L’UDC rejette fermement cette proposition. Il s’agit au contraire de détourner un milliard de francs destinés à la coopération au développement et de le verser dans les caisses de l’AVS; le milliard de la cohésion devrait être utilisé à cette même fin et non pas être versé à l’UE.
Les projets d‘Alain Berset coûtent beaucoup trop cher et mènent à une société à deux vitesses
Le conseiller fédéral Berset souhaite par ailleurs augmenter pendant un certain temps une partie des nouvelles rentes AVS (pour la génération dite «transitoire»), et ce, malgré la situation financière tendue que connaît cette dernière, ce qui entraînerait des dépenses supplémentaires de quelque 700 millions de francs. Ce supplément de rente aggraverait encore plus la situation financière de l’AVS. Par ailleurs, cela déboucherait à terme sur une société à deux vitesses pour les rentes AVS et ce nouveau supplément serait pérennisé, même si l’on prétend le contraire aujourd’hui.
Enfin, Alain Berset propose que l’âge de la retraite des femmes soit aligné sur celui des hommes. L’UDC soutient l’âge de la retraite de 65 ans pour les femmes et pour les hommes, car l’espérance de vie a fortement augmenté en un temps relativement bref: au tournant du millénaire, elle était en effet de 77 ans pour les hommes et de 82,6 ans pour les femmes; en 2017, elle était de 81,4 ans pour les hommes et de 85,4 ans pour les femmes.