Journal du parti Franc-parler mars 2020

Les personnes plus âgées veulent du travail, pas une rente!

Le Conseil fédéral admet que les travailleurs étrangers bon marché provenant de l’UE évincent les actifs suisses plus âgés. Et pourtant, au lieu de contrôler l’immigration, il préfère contrer les effets négatifs de la libre circulation des personnes en injectant des centaines de millions de francs tirés de l’argent des contribuables.

Le 17 mai, les Suisses se prononceront sur l’initiative de limitation et donc sur la question de savoir si leur pays peut enfin à nouveau gérer l’immigration par elle-même. Suite à l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes, qui donne à 500 millions de citoyens de l’UE un droit légal à l’immigration, un million de personnes ont immigré en Suisse au cours des 13 dernières années. La majorité des étrangers qui ont émigré de l’UE ne sont pas des travailleurs qualifiés dont l’économie a besoin, mais simplement de la main-d’œuvre bon marché. Les conséquences sont dévastatrices, en particulier pour les travailleurs suisses plus âgés: ces derniers sont en effet évincés par cette main-d’œuvre bon marché provenant de l’UE et finissent de plus en plus souvent par devoir compter sur l’aide sociale. Entre 2011 et 2017, le nombre de personnes âgées de 60 à 64 ans qui en sont arrivées à cette extrémité a augmenté de près de 50 %.

Mais au lieu de pouvoir enfin gérer à nouveau l’immigration de manière autonome et de mettre ainsi un terme à cette évolution négative, le Conseil fédéral et les autres partis veulent aggraver les problèmes liés à l’argent des contribuables en créant un nouveau système d’aide sociale coûteux avec une rente transitoire, qui crée en outre de mauvaises incitations. Grâce à cette pension de licenciement, les entreprises pourront remplacer les employés plus âgés par des étrangers bon marché de l’UE encore plus facilement et sans mauvaise conscience – le contribuable en supporte les coûts.

Le Conseil fédéral mène la campagne de votation la plus chère à ce jour!

Il est particulièrement scandaleux que le Conseil fédéral et les autres partis ne veuillent pas créer de rente-pont par souci réel pour les salariés suisses âgés. Ils veulent au contraire s’offrir un vote négatif du peuple suisse qui se prononcera sur l’initiative de limitation. C’est la raison pour laquelle ils ont, lors de la session de printemps, fait passer le nouveau régime d’aide sociale, inapte et coûteux de plusieurs centaines de millions de francs.

A titre de comparaison: le Parlement a normalement besoin d’au moins deux ans pour adopter de nouvelles lois. Or, cela n’a pris que quelques mois pour la rente de licenciement – le Conseil fédéral avait mis la rente en consultation en juin dernier, il y a moins d’un an, et l’avait déjà fait passer au Parlement en mars. Et ce, uniquement parce qu’il paniquait à l’idée que les Suisses puissent adopter l’initiative de limitation le 17 mai, sachant qu’ils devraient payer pour la libre circulation des personnes en faisant pression sur leurs salaires et, le cas échéant, en perdant leur emploi. Cette manière de procéder de la part du Conseil fédéral et des autres partis est pour le moins douteuse et indigne. Il s’agit là de la campagne de votation la plus chère que la Suisse ait jamais connu!

Celui qui perd son emploi veut du travail, pas une rente!

Celui qui veut vraiment faire quelque chose pour les travailleurs suisses plus âgés, ne doit pas les pousser vers la retraite, mais leur donner du travail. La majorité de la population a reconnu ce problème en février 2014 et a appelé, dans le cadre de la votation, à mettre fin à l’immigration de masse. Les citoyennes et les citoyens ont décidé que nous voulions d’abord donner du travail à notre propre peuple en inscrivant une véritable préférence nationale dans la Constitution. Cela signifie que les personnes qui cherchent un emploi dans leur pays, à savoir la Suisse, et qui proposent leur travail devraient avoir la priorité sur les étrangers qui immigrent en Suisse; il faudrait par conséquent délivrer moins de permis de travail aux étrangers. Priorité donc aux nationaux, nombre maximum, quotas, système global inscrit dans l’article 121a de la Constitution fédérale depuis l’adoption de l’initiative sur l’immigration de masse – voilà la solution qui permet de donner du travail. Les personnes qui perdent leur emploi veulent un nouveau travail et non une rente!

Le Conseil fédéral et les autres partis ne sont pas intéressés. Ils préfèrent faire des courbettes en direction de Bruxelles. Ce faisant, ils ignorent avec une incroyable nonchalance les finances de la Confédération. Ils ont en effet le culot de créer un nouveau système d’aide sociale, alors qu’il manque actuellement des milliards pour financer l’AVS et l’AI. Bien que les dépenses consacrées aux prestations complémentaires soient passées de deux milliards de francs en 2000 à plus de cinq milliards de francs et qu’elles continuent d’augmenter – notamment en raison des immigrants en provenance de l’UE, ce sont ces derniers qui sont le plus souvent bénéficiaires des prestations complémentaires plutôt que les Suissesses et les Suisses. Et ceci alors que les dépenses d’aide sociale dans les cantons et les communes sont également en train de devenir incontrôlables.

Des contradictions crasses

Le Conseil fédéral et le Parlement se sont en outre empêtrés dans des contradictions. Car, dans leur lutte contre l’initiative de limitation, ils veulent envoyer les plus de 60 ans à la retraite, alors que dans le même temps l’augmentation de l’âge de la rente AVS est à l’ordre du jour de la session de juin du Parlement. Autrement dit, ils laissent d’un côté entrer dans le pays autant de jeunes de l’UE qui le souhaitent et, d’autre part, ils envoient les travailleurs suisses plus âgés à la retraite tout en exigeant qu’ils travaillent plus longtemps.

L’UDC est le seul parti qui ne veut pas transformer les travailleurs âgés en pauvres, mais qui veut protéger leurs emplois de la concurrence étrangère bon marché. Je suis convaincu que les Suissesses et les Suisses en sont pleinement conscients et que le 17 mai, ils accepteront l’initiative de limitation et diront ainsi oui à une véritable solution aux problèmes d’immigration.

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par l’auteur
UDC conseiller national (BE)
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