Oui à la loi sur la chasse révisée
La nouvelle loi sur la chasse, acceptée par le Parlement en septembre dernier, instaure des règles claires pour la régulation d’espèces protégées et accroît ainsi la sécurité pour les animaux, la nature et les hommes.
Cette nouvelle loi encourage en outre la diversité des espèces, grâce au soutien que la Confédération accorde aux milieux naturels pour la protection des animaux sauvages. En plus des 2,5 millions de francs octroyés aujourd’hui, la Confédération pourra allouer jusqu’à 2 millions de francs supplémentaires par an pour des mesures de protection et de surveillance des sites.
Cette nouvelle loi est soutenue par l’Union suisse des paysans, le Groupement suisse pour les régions de montagne, chasse-suisse et de nombreuses autres organisations et institutions.
Plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour bien gérer le développement durable
Cette réforme permettra aux cantons de réguler la présence du loup et non de l’exterminer comme les référendaires l’affirment. Donc ce référendum est maladroit, il repose sur des craintes infondées. La population de loups a radicalement changé, elle se trouve aujourd’hui en forte expansion, chaque année de nouvelles meutes voient le jour. La protection des animaux sauvages doit reposer sur trois piliers du développement durable : la nature certes, mais également l’économie et la société. Quand l’on sait qu’actuellement un seul loup peut tuer jusqu’à 40 moutons avant d’être abattu, cela représente plus de 1000 kg de viande perdue pour les consommateurs et qui devra être importée. Comme 17 litres de kérosène sont nécessaires pour transporter depuis l’Australie 1 kg de viande de mouton, donc en régulant bien un seul loup, on éviterait la consommation de 17’000 litres de kérosène. Ce petit calcul nous démontre que pour bien gérer le développement durable, plusieurs paramètres et non un seul, doivent être pris en compte. La loi actuelle datant de 1986 n’est plus adaptée aux exigences de ce jour, car depuis cette date-là, les effectifs de plusieurs espèces alors fortement menacées, telles que les castors, les cygnes tuberculés, les cormorans ou les loups se sont reconstitués et posent localement de gros problèmes aux activités humaines, notamment à l’agriculture, à la sylviculture et à la pêche. Le transfert de certaines compétences aux cantons qui sont plus au fait des réalités locales est donc salutaire, cela correspond au fonctionnement fédéraliste de notre pays. D’autre part la révision de cette loi soumet notamment les chasseurs à des exigences supplémentaires en matière de tir et de sang. Le Parlement l’a très bien compris, le 17 mai prochain, c’est au peuple de le confirmer.