Signez le référendum sur le CO2 – aussi pour un approvisionnement sûr en électricité
L’abandon simultané des énergies nucléaire et fossile met en danger la sécu-rité de l’approvisionnement de notre pays en électricité. Si l’on veut mainte-nir le niveau actuel, il faudrait augmenter de 65 % la production d’électricité d’ici 2040. A l’heure actuelle, personne ne sait où et comment résoudre ce problème. C’est là également une raison pour laquelle nous avons besoin d’un référendum contre la loi sur le CO2. Signez et renvoyez le formulaire ci-joint.
Nous pouvons constater aujourd’hui déjà, sur la base de la pandémie du coronavirus, que dans une crise chaque pays regarde d’abord ses propres intérêts. Le fait que des lots de masques de protection destinés à la Suisse ont été bloqués en Allemagne en a fourni une illustration pour le moins impressionnante. Le problème de la pénurie de masques a été résolu en quelques mois par une augmentation de la production et fait désormais partie du passé.
Mais que se passe-t-il lorsque l’électricité deviendra une denrée rare? Si l’on considère notre expérience, il serait naïf de croire que la Suisse pourrait alors simplement importer du courant, qu’il y ait ou non accord sur l’électricité. Avec l’abandon progressif de l’énergie nucléaire et des centrales à charbon en Allemagne, la production d’électricité dans toute l’Europe occidentale pourrait en effet devenir rare.
En Suisse, nous sommes malgré tout sur le point de détruire l’une des sources d’énergie les plus sûres que nous possédions. La majorité de la population suisse a en effet déjà décidé de réduire de 40 % notre production d’électricité, soit 24 térawattheures, en abandonnant progressivement l’énergie nucléaire et en la remplaçant par de nouvelles sources d’énergie. Seulement voilà, ces nouvelles sources qui ont pour nom énergie éolienne, géothermie ou encore énergie solaire sont difficilement réalisables en raison du manque d’installations de stockage.
Et dans le même temps, la demande d’électricité ne va cesser d’augmenter, car la loi sur le CO2 exige ou du moins incite à l’électrification du parc immobilier et du trafic. L’interdiction de facto des nouveaux systèmes de chauffage au mazout ou l’obligation de compenser les émissions de CO2 pour les importateurs de carburants pourraient augmenter la demande d’électricité en Suisse de 25 %, soit 15 térawattheures.
Cela signifierait ni plus ni moins que jusqu’en 2045, nous devrions augmenter de 65%, respectivement de 39 térawattheures, notre production d’électricité, si l’on veut maintenir le niveau de sécurité de l’approvisionnement que nous avons aujourd’hui, ce qui s’apparente à une mission impossible. Voilà également pourquoi je vous demande de signer aujourd’hui encore le formulaire ci-joint concernant le référendum contre la loi sur le CO2.