Leçon de crise
Durant ces derniers mois alliant crise sanitaire et économique, nombre de certitudes ont vacillé. D’autres ont été renforcées. L’imprévisibilité de l’avenir, même proche, le besoin de prévoir les crises de toutes nature et la nécessité de protéger les emplois en font partie.
C’est dans ce contexte et en cette période, aussi chargée que décisive, que l’acquisition de nouveaux avions de combat se présente au corps électoral suisse.
Face à un avenir incertain, il faut se préparer à toute éventualité
De la crise dans laquelle le virus chinois nous a plongés, nous pouvons tirer, entre autres, une leçon : l’utilité et la nécessité, pour une armée, de rester un système global qui ne vaut, même pour des engagements particuliers, que par la somme cohérente et organisée de capacités multiples ; hier, aide en cas de catastrophe ou cyberdéfense ; cette année, sanitaire et protection de nos frontières et demain, qui sait dans un monde où la seule certitude est… l’incertitude ?
L’incertitude… Qui, justement, peut nous garantir que plus rien, à l’avenir, ne pourra nous menacer depuis les airs au point que seuls au monde dans ce cas, nous pourrions nous payer le luxe de résilier cette assurance que constitue une aviation moderne capable de défendre notre espace aérien et d’y faire la police ? La vérité, c’est que la souveraineté est ou n’est pas ; elle est indivisible : sans moyens modernes de la garantir dans les airs aussi, nous ouvririons la voie à la dépendance et à la soumission.
Une opportunité pour la technologie suisse et l’emploi
En sus de contribuer à notre sécurité, la modernisation de notre flotte d’avions de combat donnera à notre industrie une occasion unique d’acquérir des technologies de pointe – et des emplois – à la faveur d’une collaboration industrielle qui profitera à raison de plus d’un milliard à la Suisse romande.
Contrairement à ce que d’aucuns imaginent, si nous ne modernisons pas à temps nos Forces aériennes, pas un sou, sur les 6 milliards en jeu, ne profitera à aucune des victimes du COVID. La Suisse se ridiculisera juste sur la scène internationale, où elle perdra sa crédibilité. Et nous offririons une victoire à ceux (le PS, les Verts et bien sûr le GSsA) qui ont pour programme d’abolir notre armée, au besoin tranche par tranche.
La manque de préparation est un risque bien réel
Terminons par un exemple. Il y a quelques années, de grands esprits ont fait ou laissé détruire les stocks de masques. Quand le Pays en a eu besoin, il n’y en avait pas. Eh bien, l’enjeu de cette votation, ce n’est rien d’autre que de décider aujourd’hui de commander les masques dont, demain, nous aurons peut-être besoin.
Le 27 septembre, votons donc résolument OUI à notre sécurité et à nos emplois, OUI à l’avenir du Pays !