Pas de juges étrangers, pas de taxes étrangères
La Charte fédérale a 730 ans et est toujours d’actualité. Son message est le suivant : nous voulons décider par nous-mêmes. C’est pourquoi il était juste de rompre les négociations avec l’UE sur un accord-cadre. Nous ne devons pas non plus accepter un diktat fiscal de l’OCDE.
Le Pacte fédéral de 1291 est plus que jamais d’actualité ! L’UE essaie de nous imposer des juges étrangers et les organisations internationales tentent constamment de nous imposer leur droit. En 2021, nous devons défendre notre liberté et notre indépendance, comme nous l’avons fait en 1291.
« Encore les mêmes vieilles histoires… ». C’est ce que l’on entendait lorsque nous préparions le feu de joie en face du Grütli. Il s’agissait de célébrer la rupture des négociations sur l’accord-cadre.
Le Grütli n’a-t-il vraiment plus rien à nous dire ? Le Pacte fédéral de 1291 n’estil qu’un document poussiéreux qui n’a plus aucune signification pour la Suisse d’aujourd’hui ?
Permettez-moi de commencer par dire que ce pacte existe bel et bien. Il peut être vu au Musée des Chartes fédérales à Schwyz. Le document est daté « en l’an de grâce 1291 au début du mois d’août ». C’est pourquoi nous célébrons le 1er août comme un jour férié dans toute la Suisse.
Que dit ce document de 30 centimètres sur 20 ? Les vallées d’Uri, de Schwyz et de Nidwald s’engagent à s’entraider « face à la malice des temps ». Nous avons à faire à une alliance de protection « contre celui et contre tous ceux qui, par n’importe quel acte hostile, attenteraient à leurs personnes ou à leurs biens (ou à un seul d’entre eux).
Prévenir l’injustice est une chose. Punir l’injustice en est une autre. Et nous arrivons ici au cœur de cette alliance : « De même, nous avons juré, statué et décidé que nous n’accepterions et ne reconnaîtrions en aucun cas dans lesdites vallées un juge qui aurait payé sa charge de quelque manière, soit en argent soit à quelque autre prix, ou qui ne serait pas de chez nous et membre de nos communautés ». En d’autres termes : nous ne tolérons pas les juges étrangers. Et les juges au Moyen Âge étaient toujours aussi les gouvernants. Donc nous ne tolérons pas non plus les seigneurs étrangers dans le pays.
Les écoles négligent l’histoire de la liberté en Suisse
Au début de la Confédération, le message était clair : nous voulons décider par nous-mêmes. C’est le message central de la Charte fédérale, qui est toujours valable aujourd’hui. Avec l’accord-cadre institutionnel, en revanche, nous nous serions soumis au droit communautaire et à la Cour de justice européenne.
L ‘UDC est le seul parti qui s’est opposé à ce traité d’asservissement. Cela est également lié au fait que l’histoire suisse et la lutte pour la liberté des anciens Confédérés ne sont plus correctement enseignées dans les écoles. La conscience historique est délibérément éliminée. Il est donc d’autant plus important de se souvenir des racines de la Suisse le 1er août.
Peu après 1291, la jeune Confédération doit s’affirmer une première fois. Les Habsbourg ont prévu une action punitive contre ce « peuple paysan » rebelle, comme le dit une source contemporaine. De quoi s’agissait-il ? Les Confédérés refusent au duc Léopold « l’obéissance », les « taxes » et les « services habituels ». Pas de juges étrangers, pas de seigneurs étrangers !
La lutte pour l’indépendance de la Suisse se poursuit. Aujourd’hui, l’OCDE veut imposer des taxes minimales aux entreprises du monde entier. Cette OCDE est-elle démocratiquement légitime ? Pouvons-nous, en Suisse, voter sur de telles décisions ? Pourquoi notre Conseil fédéral ne résiste-t-il pas à ce diktat étranger ? Je pense que notre gouvernement devrait relire la Charte fédérale.