Deux fois non aux initiatives agricoles trompeuses
Ces initiatives pénaliseront l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire de proximité, de plus, elles augmenteront notre dépendance aux importations et notre impact CO2, au détriment de la qualité du contenu de nos assiettes.
Le 13 juin prochain le peuple Suisse se prononcera sur deux initiatives agricoles portant sur la qualité de l’eau et sur l’interdiction des pesticides de synthèse. L’initiative « Pour une eau potable propre » exige que les paiements directs ne soient accordés qu’aux exploitations agricoles ne recourant pas aux pesticides, pratiquant l’élevage sans utiliser des antibiotiques de prévention et dont les animaux sont nourris qu’avec les aliments produits sur l’exploitation. L’initiative « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » vise à interdire l’utilisation de tous les produits de synthèse utilisés dans la production agricole, la transformation, l’entretien du territoire, la production et l’importation de denrées alimentaires.
Les agriculteurs suisses sont bons élèves
Aujourd’hui 98% des agriculteurs suisses pratiquent le programme volontaire des prestations écologiques requises (PER), cultivant leurs terres avec la plus grande attention et assurant de nombreuses mesures environnementales, les agriculteurs prennent très au sérieux la qualité de l’eau et la problématique des phytosanitaires en ne pratiquant des interventions qu’en cas de nécessité afin de protéger les récoltes.
Sachant que la Confédération a établi un programme de 51 mesures visant à réduire l’utilisation des phytosanitaires et que le Parlement a validé une initiative parlementaire visant à réduire les risque de l’utilisation des phytosanitaires, ces mesures répondent déjà largement aux préoccupations.
L’interdiction de tout pesticide de synthèse utilisé dans l’agriculture pour soigner les plantes ainsi que les biocides et désinfectants nécessaires à une parfaite hygiène dans le domaine de la transformation et le conditionnement de denrées alimentaires aurait de très lourdes conséquences pour nos artisans, pour nos entreprises actives dans le domaine de l’agroalimentaire de proximité et les emplois, telles que fromageries, boucheries, installations de stockage de céréales, de fruits et de légumes,
Les produits agricoles suisses sont menacés
Des conséquences importantes également pour notre sécurité alimentaire, pourtant plébiscitée par le peuple Suisse en 2017 à près de 80%, qui deviendrait difficile à assurer si l’on ne peut plus protéger les récoltes et les denrées saines en stock.
L’exigence de nourrir les animaux exclusivement avec les aliments issus de l’exploitation condamnera à l’abandon de nombreux élevages ne disposant pas de suffisamment de surfaces, notamment dans les domaines de la volaille, dans la production d’œufs et dans l’élevage de porcs.
Finalement ces initiatives conduiront à une diminution de la production de denrées alimentaires indigènes de qualité et de proximité, au profit d’importations de marchandises pour lesquelles la traçabilité et les méthodes de production sont bien plus difficiles à garantir.
Votez 2 fois non le 13 juin afin d’assurer des denrées alimentaires saines à vos familles et vos enfants.