Journal du parti Franc-parler avril 2022

Ne rendons pas nos policiers et nos douaniers aveugles !

En refusant Frontex nous renoncerions à l’accès aux diverses bases de données de l’espace Schengen : empreintes digitales, visas, véhicules volés, mandats d’arrêt, personnes recherchées, cela privera nos forces de l’ordre d’importantes informations.

Le 15 mai 2022, la Suisse votera sur une augmentation de sa contribution à Frontex, l’agence européenne pour la gestion des frontières. Frontex coordonne la surveillance des frontières extérieures de l’espace Schengen, dont la Suisse fait partie.

C’est pourquoi notre pays doit apporter sa part de contribution. Ce faisant, nous protégeons notamment nos frontières et favorisons la sécurité en Europe, nous assumons nos responsabilités et renforçons la coopération avec nos partenaires européens. De plus, nous préservons notre liberté de circulation au sein de l’espace Schengen.

Au 21e siècle, la sécurité de notre pays dépend de nombreux facteurs. Parmi ceux-ci : la capacité de nos autorités policières de coopérer avec leurs homologues européens et internationaux, cela dans un monde de plus en plus mobile où chaque jour, 1.3 million de personnes traversent nos frontières. 

Jusqu’à 60 personnes dangereuses signalées par jour
Pour améliorer la lutte transfrontalière contre la criminalité, les États Schengen ont constitué une base de données d’investigation qui se déploie à l’échelle européenne. En Suisse romande, on se rappelle tous des attaques spectaculaires de fourgons blindés entre 2017 et 2019 et c’est grâce à notamment au système Schengen que la police française a pu arrêter les bandes criminelles de la banlieue lyonnaise en 2020. Ce succès des recherches a été précédé d’une intense collaboration entre la France, la Suisse et les Cantons.

Comme l’accord de Schengen est juridiquement lié à celui de Dublin, la Suisse ne pourrait donc plus renvoyer dans l’État membre de l’espace Dublin responsable, les demandeurs d’asile dont l’examen de la demande ne relève pas de sa compétence, en vertu de l’accord de Dublin. Si bien que notre pays devrait examiner intégralement toutes les demandes.

Asile : jusqu’à 1 milliard de francs par an sans Schengen
Autrement dit, notre pays devrait donc traiter plus du double de demandes d’asile qu’à l’heure actuelle. Il est difficile d’évaluer les coûts supplémentaires occasionnés, mais selon une étude la Suisse pourrait avoir à assumer  plus de 1 milliard de francs par an. Les accords de Schengen et de Dublin ont aussi une grande importance économique, pour l’industrie du tourisme. Sans le visa Schengen, l’industrie du tourisme, déjà fortement mise à mal par la crise du coronavirus, risque de perdre jusqu’à 530 millions de francs par an.

Le Conseil fédéral et le Parlement veulent que la Suisse participe à l’élargissement de Frontex. Il est dans l’intérêt de la Suisse de participer aux contrôles des frontières extérieures et à la maîtrise des mouvements migratoires, et de garantir ainsi la liberté de circulation dans l’espace Schengen.

Mesdames et Messieurs, vous l’aurez compris, le 15 mai prochain, nous ne votons pas uniquement sur Frontex, mais surtout sur l’association de notre pays aux accords de Schengen et de Dublin. Ne rendons pas aveugles nos policiers et nos douaniers, et disons OUI à la révision Frontex !

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par l’auteur
UDC conseiller national (VD)
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