Energie électrique : nous devons compter sur nous-mêmes !
Mobilité, travail à domicile, connectivité, confort… nos besoins en énergie électrique sont toujours plus volumineux et exigeants. Mais, mis à part la foudre, l’électricité ne tombe pas du ciel et notre production helvétique – surtout en hiver – ne nous suffit plus. Que faire à part tirer la prise ?
En ce début d’année, la pandémie de la Covid-19 ne semble pas montrer des signes de faiblesse… Et l’incertitude, l’imprévisibilité sont les dénominateurs communs de ces vagues successives qui, depuis deux ans maintenant, déferlent sur notre société, notre économie, nos vies personnelle, sociale, sportive, culturelle… Et voilà que, déjà, pointe à l’horizon de l’année 2025, un nouveau risque pour notre pays : un blackout d’énergie électrique !
Aucun horoscope, aucune diseuse de bonne aventure ne le prédit, non. Mais un très sérieux « Rapport sur l’analyse nationale des risques » signé de l’Office fédéral de la protection de la population et daté de… novembre 2020 ! Une pénurie d’électricité figure au premier rang d’une liste de risques Top 10 alors que cette même pénurie occupe le deuxième rang, d’une autre liste Top 10, quant à l’ampleur des dommages engendrés.
Sans entrer dans le détail de l’analyse, nous pouvons retenir quatre facteurs qui concourent à ce risque :
- notre production helvétique d’énergie électrique ne couvre pas les besoins de la Suisse, tout spécialement en hiver ;
- nos contrats d’énergie avec l’Union Européenne (UE) sont, pour l’heure rompus ;
- nos besoins prennent l’ascenseur, tout spécialement en mobilité ou en connectivité ;
- enfin, notre pays n’est pas pionnier en matière de développement d’énergies renouvelables.
A ces constats, certains répliqueront qu’il est facile d’importer l’énergie dont nous avons besoin… Oui, mais nos voisins ont, eux aussi, leurs problèmes : l’Allemagne connaît des difficultés d’approvisionnement, la France annonce la construction prochaine de deux nouveaux réacteurs nucléaires et l’UE menace d’interdire à ses membres d’exporter plus de 30% de leur énergie, en cas de pénurie. Autant dire que nous devons compter sur nous-mêmes ! Comment ?
Des solutions (signées UDC) existent.
- Poursuivre l’amélioration des isolations des bâtiments afin d’éviter le gaspillage, avec des aides de la Confédération, des cantons et des communes ;
- trouver les meilleures technologies pour stocker les surplus d’énergie ;
- utiliser toutes les sources de chaleur existantes : la biomasse, les eaux usées ou la géothermie ;
- faire attention car, par exemple, le remplacement du fossile par des pompes à chaleur est plus gourmand en énergie ;
- ou encore adapter notre législation afin d’éviter que fleurissent les oppositions vertes et d’autres associations contre des projets comme le rehaussement de nos barrages. Des oppositions qui freinent, qui bloquent l’utilisation des richesses de notre environnement, tout en préservant notre nature.
Et finalement, en appeler à la responsabilisation de nos concitoyens et concitoyennes, de chaque ménage, de chaque entreprise : réajuster nos habitudes et, pourquoi pas, de temps à autre, tirer la prise…
Voici ce que propose l’UDC:
- de mettre en place immédiatement un général de crise chargé d’élaborer, d’ici l’été 2022, des variantes de solutions pour un approvisionnement en électricité sûr, indépendant et économique ;
- de reporter les objectifs de réduction du CO2 au profit d’un approvisionnement énergétique national sûr ;
- de mettre à contribution les cantons et les villes qui, par leur politique énergétique irresponsable, mettent en péril la sécurité d’approvisionnement.